L’OMC – Protectionnisme : Pascal Lamy dos au mur ?!

Par : Tallel

pascal-lamy1.jpgCrise
financière, crise économique et protectionnisme, trois plats de résistance
difficiles à digérer pour l’Organisation mondiale du commerce. On aura
compris que la crise économique qui frappe sous toutes les latitudes a
relancé des élans de protectionnisme. Ceci étant, le directeur général de l’OMC,
le Français Pascal Lamy rappelle que plusieurs mesures sont à la disposition
des Etats pour aider leurs entreprises nationales. Ainsi, les ceux-ci
peuvent recourir aux subventions, à la capitalisation, aux taxes douanières.
‘’Pas de violation majeure du libre-échange pour l’heure’’, a-t-il estimé
lors d’une rencontre informelle organisée lundi 9 février à Genève.

Cependant, tout en réitérant que l’Organisation mondiale du commerce
(OMC) est le temple du libre-échange, son patron n’a pas manqué de ‘’mettre
en garde les membres contre toute tentation protectionniste qui risque ‘’de
surgir en cette période de crise’’.

Toujours dans le même ordre d’idées, M. Lamy pense que tous les pays –ou
presque- peuvent être tentés de se protéger par ‘’des mesures visant à
profiter avant tout à son économie nationale’’. Face à cette attitude, il a
averti en disant que «cela ne pourrait qu’aggraver la situation et diminuer
les chances d’un redressement rapide».

L’argument est solide mais M. Pascal Lamy aura du mal à convaincre les
pays qui ne cherchent qu’à défendre leurs intérêts, c’est-à-dire la mort à
petit feu de leurs entreprises, et donc de leur économie. Et si
protectionnisme devait s’installer, alors qu’on n’impose pas de sanctions
aux petits pays.

Car, jeudi dernier, tout le monde a entendu les propos de M. Sakozy sur
la défense de l’industrie française, une sorte de protectionnisme déguisé en
‘’patriotisme économique’’.

Alors, M. Lamy, en tant que patron de temple du libre-échange –un échange
qui n’est d’ailleurs pas si libre que ça, mais peu importe-, se doit de
‘’protéger’’ avant tout les pays en développement, l’Afrique en particulier.
Difficile exercice, sans doute, et qui le met dos au mur face aux grands
pays producteurs/exportateurs.