Wall Street grimpe malgré les chiffres désastreux de l’emploi aux USA

photo_1233931585476-1-1.jpg
La Bourse de New York (Photo : Stephen Chernin)

[06/02/2009 15:59:44] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York amplifiait ses gains vendredi en matinée, dans un marché requinqué par la présentation prochaine d’un plan de soutien aux banques américaines: malgré les chiffres désastreux de l’emploi, le Dow Jones gagnait 1,78% et le Nasdaq 1,69%.

Vers 15H30 GMT, le Dow Jones Industrial Average progressait de 143,44 points, à 8.206,51 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 26,13 points, à 1.572,37 points.

L’indice élargi Standard & Poor’s 500 prenait quant à lui 1,56% (13,19 points), à 859,04 points.

Jeudi, Wall Street avait déjà été portée par les efforts de l’administration Obama pour faire adopter son plan de relance et présenter une solution à la crise des banques: le Dow Jones avait gagné 1,34%, le Nasdaq 2,06% et le S&P 500 1,64%.

En hausse très modeste à l’ouverture, la place new-yorkaise n’a cessé de grimper dans la première heure d’échanges, en dépit d’un tableau économique bien sombre.

Les Etats-Unis ont supprimé 598.000 emplois en janvier, ce qui fait de ce mois le plus désastreux pour l’emploi depuis décembre 1974.

Les économistes tablaient sur un chiffre tout juste inférieur, de 580.000 suppressions, et le marché s’était préparé au pire alors que les entreprises américaines se sont succédées pour annoncer des charrettes massives.

“La résistance du marché après ces chiffres, indéniablement mauvais, peuvent s’expliquer par le fait qu’ils n’étaient pas si loin des estimations. La surprise a été minimisée”, a estimé Patrick O’Hare, du site d’analyse financière Briefing.com.

Pour les analystes de Charles Schwab, ce janvier noir dans l’emploi américain va avoir le mérite de faire “accélérer l’adoption du plan de sauvetage du secteur financier”.

Après des semaines de rumeurs, le Trésor américain a confirmé qu’il présenterait lundi un nouveau plan de soutien au système financier.

“Un plan ne va pas satisfaire tous les économistes et tous les actionnaires, mais les investisseurs se sentiront mieux si quelque chose est fait”, a jugé Al Goldman, de Wachovia Securities.

Bank of America bondissait de 15,50% à 5,59 dollars, Citigroup de 8,22% à 3,82 dollars, JPMorgan de 6,97% à 26,25 dollars et Wells Fargo de 12,05% à 18,23 dollars.

Le titre News Corporation montait de 1,74% à 7,58 dollars. Le groupe de médias a dévoilé une lourde perte trimestrielle, liée à des éléments exceptionnels, mais a annoncé un programme de réduction de ses coûts.

Le conglomérat General Electric était en hausse de 1,29% à 10,99 dollars, après une ouverture en baisse. Les analystes de JPMorgan ont jugé que la note maximale –“AAA”– qu’attribuent les agences de notation à sa dette n’était pas tenable et que le groupe pourrait réduire son dividende, expliquait M. O’Hare.

L’assureur Hartford Financial plongeait de son côté de 27,63% à 10,92 dollars. Après avoir accusé des pertes sur les trois derniers mois de l’année, il va réduire son dividende et a donné des prévisions qui ont déçu le marché.

Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 2,979% contre à 2,900% jeudi soir, et celui à 30 ans à 3,683% contre 3,634% la veille.