Tunisie et Maroc : les rescapés de la crise financière internationale ?!

«Et oui, encore une fois les deux pôles du Maghreb nous
montrent la voie à suivre, je pense qu’ils doivent profiter de la crise, pour
améliorer leurs différents indicateurs… à savoir stimuler les investissements
étrangers et profiter de la réticence des marchés mondiaux… Que dire si non que
le malheur des uns fait le bonheur des autres, je crois que la Tunisie, le Maroc
et le Sénégal resteront toujours les locomotives de l’Afrique, et la brise d’air
frais qui souffle du côté Sud de la Méditerranée».

«Voilà qui prouve que ces deux pays maghrébins sont sur le bon chemin depuis
longtemps. La bonne soupe se fait dans la bonne marmite. Si la Tunisie a des
ressources plus ou moins importantes dans le domaine énergétique, le Maroc mérite
d’être salué. Il fait de son mieux pour mieux se positionner. Contrairement à la
Libye et à l’Algérie, 2ème puissance de par son PIB basé uniquement sur le
pétrole et le gaz ».

Ces commentaires ont été recueillis sur le site d’Afrik.com  à propos
d’un article publié par l’hebdomadaire britannique The Sunday Times sur les
répercussions de la crise financières sur les pays d’Afrique du Nord.

Selon The Sunday Times qui citait les six pays ayant réalisé des résultats
financiers positifs depuis le début de la crise en août 2007, les places
boursières dont celles de la Tunisie et du Maroc, sont considérés comme stables.
Y investir serait moins risqué. Selon The Sunday Times (Article traduit et
publié par Afrik.com), la croissance du continent africain
serait menacée car presque toutes les places financières en ont été touchées
sans parler des places boursières du Moyen-Orient. Les seules rescapées sont la
Tunisie et le Maroc.

La Tunisie et le Maroc ont fait mieux que le Brésil, la Russie, l’Inde et la
Chine. Ces deux pays maghrébins affichent «des résultats décents» depuis le
début de la crise déclenchée au début de l’été dernier. Ils auraient même fait
mieux que les Bric (le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine), les nouveaux
géants d’après l’indice MSCI World qui offre aux investisseurs des références
pour la gestion de leurs portefeuilles et sur lequel s’est basé The Sunday Times
pour effectuer son diagnostic. Les bourses de la  Tunisie et du Maroc
auraient résisté à la crise financière internationale sur les douze derniers
mois avec des croissances respectives de +23% et +2%.

Toujours selon le Sunday Times, plusieurs raisons expliquent ces performances : d’abord, la hausse des flux
d’investissements venant notamment des pays du Golfe. Ensuite, dans le cas de la
Tunisie, le type et le niveau de la participation étrangère dans la capitalisation
boursière de la place de Tunis. Citant un article de M. Mokdadi Hamadi, Directeur général de la banque privée
UBCI Finance (groupe UBCI-BNP Paribas) et publié par webmanagercenter.com, le
Sunday Times écrit “la participation étrangère ne représentait que 25% de la
capitalisation boursière du marché à fin septembre 2008, dont 22% stable et
durable, acquis dans le cadre d’un partenariat et dans le but de prendre des
positions stratégiques, aussi bien dans les sociétés que dans les banques
tunisiennes», explique Mokdadi Hamadi. Par ailleurs, les capitaux flottants ne sont, d’après lui, que de 2,9%, ce qui
permet d’éviter un impact direct sur la physionomie du marché”.

Les réformes initiées au Maroc ont permis d’éviter la crise

Pour ce qui est du Maroc et selon un article publié récemment par le
Financial Times daté du 2 octobre. Les réformes initiées par le gouvernement
auraient renforcé les fondamentaux de l’économie du pays et permis de résorber
le choc engendré par la hausse des cours des produits pétroliers et agricoles.
La diversification des revenus du pays a, écrit le Financial Times, permis au
gouvernement d’augmenter les subventions aux produits alimentaires et
énergétiques.

Le Maroc a donc pu encaisser le choc malgré une tendance baissière observée
ces derniers temps à la Bourse de Casablanca attribuée à «un effet
psychologique» par les spécialistes. Une récente étude réalisée par le Centre
marocain de conjoncture (CMC), sur l’impact de cette crise financière sur le
Royaume, vient de «balayer toutes les certitudes», écrit l’Economiste. Selon
cette étude, le Maroc pourrait, en raison de la crise, perdre entre 1,5 à 2
points de croissance pour cette année. Une croissance, initialement prévue à
6,5%.

Synthèse d’A.B.A.