Caisse d’Epargne : le directeur général nie toute dissimulation ou fraude

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énéral Nicolas Mérindol du groupe Caisse d’Epargne, le 6 mars 2008 à Paris (Photo : Patrick Kovarik)

[18/10/2008 14:15:50] PARIS (AFP) Le patron de la banque mutualiste française Caisse d’Epargne a récusé samedi toute “dissimulation” ou “fraude” dans “l’incident” qui a fait perdre 600 millions d’euros à la banque, refusant implicitement toute comparaison avec l’affaire de la Société générale.

La Caisse d’Epargne, gestionnaire des économies de 27 millions de Français, a annoncé vendredi la perte de 600 millions d’euros à cause des risques inconsidérés pris par trois de ses traders en plein krach boursier.

Dans un entretien samedi à l’AFP, Nicolas Mérindol, directeur général des Caisses d’Epargne, a appelé à ne “pas faire de comparaison avec d’autres affaires médiatiques”.

Il a insisté sur le fait qu’il n’y avait dans ce cas “pas de dissimulation, ni introduction dans les systèmes, ni fraude de la part des responsables”.

Depuis l’annonce de cette perte, la comparaison a été faite avec l’affaire (Jérôme) Kerviel, du nom du trader de la Société générale accusé d’avoir fait perdre début 2008 cinq milliards d’euros à sa banque à la suite de spéculations sur les marchés.

Dans le cas des Caisses d’Epargne, “il ne s’agit pas de sanctionner des gens payés pour faire de la spéculation ou des arbitrages sur les marchés”, a-t-il indiqué, “ils ont été pris par la crise”.

M. Merindol a jugé “intolérable de considérer (les responsables de cette perte, ndlr) comme des traders fous.”

“Une procédure est lancée”, a-t-il ajouté, mais “la loi et les délais doivent être respectés et nous prendrons les décisions dans la sérénité et non sous le choc des événements, c’est ainsi que tout le monde souhaite que cette affaire soit gérée”.

Vendredi, une source proche de l’Ecureuil (surnom de la Caisse d’Epargne dont l’écureuil est l’emblême) avait indiqué à l’AFP que cinq personnes avaient été mises à pied, les trois traders à l’origine de cette perte et leur responsable, ainsi que le directeur financier de la Caisse nationale des Caisses d’Epargne (CNCE), organe central du groupe mutualiste.

Du Québec, où il était en déplacement, le président Nicolas Sarkozy a demandé vendredi soir que les responsables de cette affaire “en tirent les conséquences”.