Le président de la Banque Mondial appelle au secours des pays pauvres

En marge du sommet du G8, M.
Robert B. Zoellick, président du Groupe de la Banque Mondiale, a indiqué que
des mesures urgentes et salutaires devraient se mettre en place pour contrer
les effets de la crise alimentaire mondiale sur les pays pauvres. Il a
appelé au renforcement de l’appui destiné à l’aide alimentaire fournie par
le Programme Alimentaire Mondial (PAM).

 

«Celui-ci a généralement besoin d’environ 3 milliards
de dollars par an de contributions volontaires, mais, cette année, cela
pourrait se situer entre 5 et 6 milliards, et il est probable que le PAM
aura besoin d’une somme analogue l’année prochaine», a-t-il expliqué, dans
sa déclaration publiée sur le site de la Banque mondiale.

 

Il a insisté sur l’urgence de la mise en place d’une
mesure qui consiste à donner aux petits exploitants un accès aux semences,
engrais et autres intrants de base. D’un autre côté, il a appelé à
l’adoption d’une mesure consistant à réduire les mesures d’interdiction et
autres restrictions qui ont contribué, selon lui, à la hausse des prix
alimentaires au plan mondial et à l’effondrement du système international.

 

Il a, ainsi, invité l’Assemblée Générale des Nations
Unies à «adopter en septembre une résolution pour abolir les restrictions
de ce type sur les achats du Programme Alimentaire Mondiale».

 

Par ailleurs, il a appelé les Etats-Unis et l’Europe
à réduire les mandants, subventions et mesures tarifaires en faveur des
biocarburants à base de céréales et d’oléagineux ainsi qu’à développer les
biocarburants cellulosiques de seconde génération.

 

La solution résiderait dans l’accroissement de la
production et les rendements dans les pays en développement,
essentiellement africains. Il est à noter que 4,9% seulement des terres
cultivées dans ce continent sont irrigués. Egalement, seuls 11% des terres
d’Afrique subsahariennes étaient plantées en variété de semences
améliorées en 2006.

 


M.O.