[04/06/2008 20:49:53] NEW YORK (AFP)
La Bourse de New York s’installait dans le vert mercredi à mi-séance, plusieurs indicateurs meilleurs que prévu apparaissant de bon augure sur l’état de l’économie américaine: le Dow Jones gagnait 0,52% et le Nasdaq prenait 1,22%. Vers 16H10 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) progressait de 64,98 points à 12.467,83 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 30,31 points à 2.510,79 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 montait lui de 0,53%, soit 7,26 points, à 1.384,91 points. Après deux séances de repli, “le marché profite de plusieurs indicateurs meilleurs que prévu, d’un repli des cours du pétrole et d’une bonne performance du secteur technologique”, ont expliqué les analystes de la société d’informations financières Briefing.com. L’activité dans les services a continué de croître en mai, certes de manière ralentie par rapport à avril, avec un indice ISM à 51,7% contre 52% le mois précédent, mais toujours en expansion et davantage que ce que prévoyaient les analystes. Alors que l’indice sur l’activité industrielle s’est rapproché de l’équilibre en mai, “la progression et le niveau (de l’indice ISM composite pour les deux secteurs) évoque une croissance très atone”, a noté Stephen Gallagher, économiste à la Société Générale. “De ce point de vue là, ce n’est pas une très bonne nouvelle, mais par rapport aux pires craintes du début de l’année, ces chiffres suggèrent des conditions économiques plus stables”, a-t-il ajouté. Par ailleurs, alors qu’est attendu vendredi le rapport mensuel sur le marché du travail américain jugé symptomatique du dynamisme de l’économie en général, le cabinet ADP a estimé que le secteur privé avait à lui seul créé 40.000 emplois en mai. Ce chiffre est nettement plus élevé que les attentes, mais n’était toutefois pas de nature à gonfler outre mesure l’optimisme des investisseurs sur l’état de l’économie. “Bien que l’estimation de mai, qui fait état d’une hausse modérée de l’emploi, soit supérieure aux attentes, elle n’en suggère pas moins un affaiblissement persistant de l’emploi”, a lui-même reconnu le cabinet ADP. Les gains de productivité aux Etats-Unis ont également fourni une bonne surprise au marché puisque leur augmentation a été révisée à la hausse pour le premier trimestre à +2,6%. Mardi, pour la deuxième séance consécutive, la crainte de dégâts accrus de la crise des “subprime” sur le secteur bancaire avait entraîné une deuxième séance de baisse d’affilée à Wall Street: le Dow Jones avait perdu 0,81%, le Nasdaq 0,44% et le SP 500 avait reculé de 0,58%. Mais, alors que l’action Lehman Brothers avait de nouveau chuté à l’ouverture, perdant environ 5%, à cause de craintes sur un éventuel besoin d’argent frais supplémentaire pour la banque américaine, son action s’est redressée, reprenant 4,46% à 31,97 dollars. Côté valeurs technologiques, des titres phares, comme Intel (+2,40%), Cisco (+2,05%) ou encore le canadien RIM (+1,58%), tiraient l’indice Nasdaq vers le haut. Parmi les autres valeurs observées, American Express grimpait de 4,26% à 46,20 dollars, après que son PDG, Kenneth Chenault, eut assuré que le groupe tiendrait ses prévisions de bénéfices. UAL, maison mère de la deuxième compagnie aérienne américaine United Airlines, montait aussi de 10,38% à 9,36 dollars, alors qu’elle va éliminer de sa flotte les avions les plus gourmands en carburant. Enfin, Procter & Gamble progressait également de 1,25% à 66,23 dollars, après la cession de ses activités dans le café au groupe alimentaire américain J.M. Smucker Company pour plus de 3 milliards de dollars. Le marché obligataire redescendait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 3,917%, contre 3,898% mardi soir, et celui à 30 ans à 4,643%, contre 4,622%. |
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