[04/04/2008 16:32:22] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en petite hausse vendredi, le CAC 40 gagnant 0,27% au terme d’une séance très indécise, où l’optimisme des investisseurs l’a finalement emporté sur l’état alarmant de l’emploi américain. L’indice parisien vedette a pris 13,01 points à 4.900,88 points, dans un volume d’échanges modeste de 5,051 milliards d’euros, enregistrant sa meilleure performance hebdomadaire depuis juillet 2006, avec un bond de 4,36%. Londres a avancé de 0,95%, Francfort de 0,32% et l’Eurostoxx 50 de 0,50%. “Les mouvements semblent un peu erratiques et ne sont donc pas très parlants”, a commenté Yves Marçais, vendeur institutionnel chez Global Equities, détaillant une série de phénomènes techniques propres à cette période de l’année. Selon lui, “c’est en début de trimestre que les investisseurs mettent en place leurs stratégies d’options, jouent l’arbitrage entre des titres ou achètent en fonction de la distribution de dividendes qui va bientôt débuter”, d’où des variations “déconnectées des nouvelles du jour”. “On est dans le +ventre mou+ qui correspond aux deux semaines de transition entre la fin des publications annuelles en Europe et le début des résultats du premier trimestre aux Etats-Unis”, résume le vendeur de Global Equities. La séance a pourtant été marquée par la dégradation plus rapide qu’attendu du marché américain du travail, avec 80.000 suppressions d’emplois en mars et un bond du chômage à 5,1% de la population active. “Le rapport sur l’emploi américain n’a pas été bon et confirme, après les mauvais chiffres hebdomadaires du chômage (publiés jeudi, ndlr), que la situation aux Etats-Unis touche un plus bas depuis longtemps, et dans tous les secteurs”, a estimé M. Marçais. Pour Marie-Pierre Ripert, spécialiste des Etats-Unis chez Natixis, ce “très faible” indicateur “suggère que l’économie américaine se contracte. Cela augmente la probabilité d’une baisse des taux (de la Réserve fédérale américaine) de 50 points de base le 30 avril”. Bouygues (+3,91% à 44,40 euros), Vivendi (+0,31% à 25,76 euros) et France Télécom (+0,78% à 22,05 euros) ont profité de rumeurs selon lesquelles la France pourrait renoncer à l’attribution d’une quatrième licence de téléphonie mobile, ce qui profiterait aux opérateurs actuels, Bouygues Télécom, SFR (Vivendi) et Orange (France Télécom). Capgemini (+1,44% à 37,44 euros) a grimpé après l’annonce du rachat, via l’une de ses filiales, de la société irlandaise Insight Test Services, qui confirme qu’elle est “l’une des rares” sociétés du secteur “à être en mesure de poursuivre une stratégie d’acquisitions”, selon le Crédit Mutuel-CIC. Peugeot (-1,92% à 47,12 euros), Renault (-2,54% à 69,82 euros) et Michelin (-3,40% à 64,24 euros) ont terminé en queue de peloton, souffrant comme la veille de prises de bénéfices après leur récent rebond. LVMH (-0,36% à 71,45 euros), Christian Dior (-0,44% à 70,74 euros) ou PPR (-0,15% à 90,63 euros) se sont repliés après des commentaires prudents du joaillier italien Bulgari quant à ses ventes du mois de mars, une nouvelle de mauvais augure pour le secteur du luxe. Essilor (stable à 40,47 euros) a terminé au même niveau que la veille après l’acquisition d’un distributeur de verres italien et de trois laboratoires de prescription aux Etats-Unis, des sociétés dont les marges sont “peu ou prou du même ordre de grandeur que celles d’Essilor”, selon Raymond James. Air France-KLM (-1,24% à 19,11 euros) a reculé après l’annonce, par le gouvernement italien, qu’il allait tenter de renouer le fil du dialogue entre le groupe franco-néerlandais et les syndicats d’Alitalia pour éviter à la compagnie italienne une mise sous tutelle. |
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