Laurence Parisot veut aller “encore plus loin” dans la réflexion sur les mandats

 
 
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La présidente du Medef Laurence Parisot lors d’une conférence de presse, le 18 mars 2008 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[18/03/2008 18:12:45] PARIS (AFP)
La
présidente du Medef, Laurence Parisot, a dit mardi
vouloir aller “encore plus loin” dans la
réflexion sur les mandats patronaux au sein des
organismes paritaires, évoquant des “suppressions
d’institutions à l’efficacité douteuse”.

“J’ai proposé (lundi) au conseil exécutif (…)
d’aller plus loin encore dans la réflexion sur les
mandats patronaux”, à la fois au niveau national et
local, a indiqué Mme Parisot lors de sa conférence
de presse mensuelle.

“C’est la raison pour laquelle j’ai organisé une
réunion du comité des mandats du Medef qui se
tiendra le 21 mars, à laquelle participeront les
membres du comité mais aussi les trois
personnalités du conseil exécutif à qui j’ai
demandé de venir apporter des idées neuves”, a
ajouté Laurence Parisot.

Il s’agit de Jean-René Buisson, président de
l’association nationale des industries alimentaires,
Jean-Luc Placet, président de la société
Syntec et Marie-Christine Oghly, présidente du Medef
Ile-de-France, a-t-elle rappelé.

“Nous déciderons au cours de cette réunion des
critères et des modalités de sélection pour
tous les mandats qui comptent sur le plan national”, a
dit Mme Parisot, indiquant qu’il y aurait “appel à
candidature, audition des candidats et ensuite sélection”.

“Une fois ce travail accompli pour les mandats nationaux
importants, nous irons plus loin sur les mandats de
2ème rang ou de 3ème rang”, a-t-elle relevé.

“Nous irons plus loin pour poser la question de la
pertinence de certaines institutions paritaires”, a dit
Mme Parisot, évoquant “toute une liste (…) qui,
à mon avis, a besoin d’être revue”.

“Peut-être qu’il y
aurait des suggestions à faire pour des regroupements,
voire des suppressions d’institutions qui prennent beaucoup
de temps et sont d’une efficacité douteuse”, a
jugé la présidente du Medef, tout en refusant de
citer des exemples.

Laurence Parisot a demandé à l’Union des industries
et métiers de la métallurgie (UIMM) de renoncer
à ses mandats au sein des organismes paritaires. Les
membres de l’UIMM exercent actuellement une centaine de
mandats nationaux, sur les 940 dont dispose le Medef, comme
à l’Unedic, l’Acoss (Agence centrale des organismes de
sécurité sociale), ou au 1% logement.

Interrogée pour savoir si le 1% logement était
visé par une éventuelle restructuration et son
maintien ou non dans le système paritaire, Mme Parisot
a noté que ce mandat entrait, comme les autres, dans
“la remise à plat que le conseil exécutif a entériné”.

“Il faut faire mieux encore en matière de
gouvernance, de contrôle et aussi en matière
d’affectation des ressources dont dispose le 1%
logement”, a-t-elle jugé, tout en assurant qu’il
resterait dans le système d’une gestion paritaire.

Mme Parisot a aussi laissé entendre que la question
d’une adhésion directe des entreprises au Medef, et non
plus via une fédération ou organisation
territoriale ou professionnelle, ferait partie des sujets
prochainement débattus par l’organisation patronale.

Interrogée pour savoir ce qu’elle attendait de la
convention de l’UIMM mercredi, elle a souhaité “que
cela puisse faire émerger une représentation
moderne actuelle de l’industrie”.

Elle a par ailleurs annoncé son intention de
“très vite créer une fédération
numérique pour utiliser toute la dimension
communautaire que permet aujourd’hui internet”.

 18/03/2008 18:12:45 – © 2008 AFP