Les Tunisiens dans le moule coréen

Les Tunisiens dans le
moule coréen

Par

Oualid CHINE

Les téléphones portables LG, ça nous connaît. Les dernières collections de
Samsung, avec leurs volets coulissants font un malheur. Daewoo commence à se
faire une place de choix sur les rayons électroménagers de nos grandes
surfaces. Climatiseurs, téléviseurs, lecteurs DVD, bref, tout ce qui fait le
bonheur de nos amateurs de technologie est fabriqué en grandes séries par la
Corée du Sud. Et largement disponible sur notre marché tunisien. C’est dire
que nous sommes particulièrement friands de tout ce que nous apporte le
dragon asiatique. Et nous avons beaucoup à apprendre d’un petit pays, avec
ses 99.274 Km² de superficie, où se bousculent 45 millions d’habitants. Soit
à peine les deux tiers de la Tunisie, mais avec quatre fois plus
d’habitants.

 

Nous avons donc tout à gagner à coopérer avec une puissance technologique de
premier plan. Une coopération qui commence à porter ses fruits (de mer).
C’est l’agence TAP qui nous l’apprend dans une dépêche datée du 20 février
2008 : «la première étape du projet de coopération (tuniso-coréenne)
consiste en le transfert des technologies dans le domaine de
l’ostréiculture, notamment la technique d’éclosion des coquillages et leur
élevage dans des filets flottants (conchyliculture)».

 

Alors à défaut d’entrer dans le moule coréen, nous allons apprendre à
produire des moules à la coréenne. C’est qu’en bons péninsulaires, ils s’y
connaissent aussi en poisson! Et après tout, nous sommes aussi
méditerranéens. Nous savons donc apprécier les bonnes choses de la vie à
leur juste valeur. La gastronomie et le bon goût sont après tout le signe
d’une civilisation raffinée. C’est pour cela que des accords de coopération
ont été signés avec la Corée du Sud :pour donner une fois de plus l’exemple
en matière d’échanges (ostréi-) culturels. Et à défaut de transferts en
hautes technologies, ils nous apprendront la meilleure méthode pour élever
des huîtres et des coquillages. Il est vrai que les prix des moules se sont
envolés au marché central. N’en déplaise à Brigitte Bardot et à sa célèbre
chanson, «coquillages et crustacés» ne sont donc plus «sur la plage
abandonnée».