AGF pourrait annoncer 1.500 à 2.000 suppressions d’emplois

 
 
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Le siège des AGF à la Défense en mai 2005 (Photo : Joel Saget)

[16/02/2008 13:13:06] PARIS (AFP) Les AGF, rachetées en 2007 par le géant allemand Allianz, s’apprêteraient à annoncer un plan social visant 1.500 à 2.000 personnes sur les 13.000 que compte la compagnie d’assurances en France, a affirmé samedi Le Parisien/Aujourd’hui, sans citer de sources.

Dans un communiqué, la direction n’a ni démenti ni confirmé les chiffres avancés par le quotidien. Elle a rappelé que des groupes de travail planchaient sur la compétitivité des AGF depuis son rachat par Allianz.

“Toute spéculation sur le contenu ou les conséquences de ce processus (groupes de travail, ndlr) est aujourd’hui prématurée et dommageable”, a-t-elle affirmé.

Un comité d’entreprise doit se tenir mercredi au cours duquel la direction doit présenter le résultat des groupes de travail et un “projet”, a-t-elle précisé.

“La détermination des AGF est d’ouvrir dans les meilleures conditions possibles une négociation transparente avec ses partenaires sur (ce) projet qui (…) vise à assurer le développement pérenne et compétitif des AGF”, a-t-elle ajouté.

Allianz a achevé de racheter les AGF en totalité en avril 2007.

Selon Le Parisien, le plan social concernerait surtout le “back-office”, c’est-à-dire les personnes chargées de la gestion des sinistres mais qui ne sont pas au contact de la clientèle.

Jean-Jacques Cette, secrétaire général CFDT du comité d’entreprise et membre du conseil de surveillance d’Allianz, a déclaré à l’AFP qu’il prenait la menace “au sérieux”, sans pour autant savoir ce qu’il en était précisément.

“Cela fait dix mois que l’entreprise étudie tous azimuts toutes les pistes, et travaille à l’application du modèle allemand en France. C’est allé du plus terrible ou moins terrible, je ne sais pas ce qu’il en ressortira mercredi”, a-t-il déclaré à l’AFP.

Selon lui, les pistes explorées “allaient d’une fermeture complète de tous les sites en province, en ramenant tout sur un seul site, et avec des suppressions d’emplois plus importantes encore que celles mentionnées par le Parisien”, à “une spécialisation des sites, avec des départs, mais par le jeu des départs naturels”.

Selon une autre source syndicale, un plan social de cette ampleur serait sans précédént dans le secteur des assurances en France.

“La CFDT peut comprendre et accepter que des process soient remis en cause au sein des AGF si cela se fait normalement, et pour porter l’entreprise vers l’avenir”, a poursuivi M. Cette.

“Mais on combattra toute forme de réorganisation qui viserait à fermer des sites, des délégations régionales et à réduire des effectifs par des licenciements économiques”, car “dans une entreprise qui dégage des bénéfices, on a les moyens de travailler dans le temps et différemment”, a-t-il dit.

Selon lui, l’objectif de la direction est d'”améliorer la productivité et la compétitivité pour faire du développement rentable”, dans un contexte où les assureurs misent avant tout sur la conquête commerciale et rationnalisent la gestion par l’outil informatique.

Les AGF comptent environ 9.000 salariés administratifs et 4.000 commerciaux.

Le groupe AGF inclut d’autres filiales, Mondial Assistance, Heuler Hermes (assurance crédit) et Banque AGF, ce qui porte son effectif global à 30.000 personnes. Il a dégagé en 2006 un bénéfice net de 1,9 milliard d’euros pour un chiffre d’affaires de 18,6 milliards.

 16/02/2008 13:13:06 – © 2008 AFP