La Coface lance une nouvelle note “environnement des affaires”

La Coface lance une nouvelle note “environnement des affaires”

La Coface explique le
lancement de cette nouvelle notation de l’environnement des affaires par le
fait que jusqu’à présent l’appréciation des risques pays de la plupart des
notations s’appuyait sur le degré de liquidité et de solvabilité globale des
pays ainsi que sur les perspectives macro-financières et politiques des pays
notés ; alors qu’il est également important de savoir si les comptes des
entreprises reflètent bien la réalité de leur situation financière et si, en
cas d’impayé, le système juridique local permettra un règlement équitable et
efficace.

 

L’échelle de notation
comporte 7 niveaux : A1, A2, A3, A4, B, C, D dans l’ordre croissant du
risque.

 

Cette note est composée
de deux modules :

 

1/ Le cœur de cette
nouvelle notation repose sur l’expérience de Coface concernant la qualité
des informations disponibles sur les entreprises et la protection juridique
des créanciers. Le module est construit à partir de réponses apportées par
toutes les entités de Coface dans le monde à un questionnaire portant sur :

– la qualité et la
disponibilité des informations financières (cadre légal pour la publicité
des comptes, disponibilité, accessibilité et fiabilité des comptes…)

– la protection des
créanciers et l’efficacité du recouvrement (grilles sur la procédure
judiciaire accélérée, sur la procédure judiciaire ordinaire, sur les frais
de justice, sur les procédures collectives…)

 

Ces notes sont
éventuellement comparées à d’autres sources comme la base de données
«profils institutionnels » du ministère français des Finances et validées
par un comité interne afin d’obtenir homogénéité et comparabilité des
réponses.

 

2/ Cette notation basée
sur l’expérience de Coface est complétée par un module sur la qualité de
l’environnement institutionnel. Ce module évalue la qualité des institutions
dont les forces et faiblesses peuvent affecter les entreprises, tels que
l’efficacité des services publics (gouvernement, éducation, santé,
infrastructures), la qualité de la réglementation, le respect de la loi et
le degré de corruption. Il est calculé à partir de données externes. Sont
notamment pris en compte :

– l’indicateur
d’efficacité du gouvernement (Banque mondiale World Bank Institute) qui
tient compte de la qualité du service public fourni et de l’efficacité des
services administratifs.

– l’indice de
développement humain ou IDH qui est un indice statistique composite, créé
par l’ONU, permettant de classer les pays du monde au regard de leur
développement qualitatif. Il est la moyenne de trois indices quantifiant
respectivement, la santé/longévité, le savoir ou niveau d’éducation et le
niveau de vie.

– l’indice de la qualité
des infrastructures (énergie, transport, télécommunications ; source : «
Global competitiveness report » publié par le «Forum économique mondial»)

– la qualité de la
réglementation (Banque mondiale, World Bank Institute) mesurée à travers un
indicateur qui tient compte de l’existence éventuelle de politiques hostiles
au bon fonctionnement d’une économie de marché (contrôle des prix, faiblesse
de la supervision bancaire…) et de la perception du poids des
réglementations locales sur le commerce extérieur et sur le climat des
affaires.

– le respect de la loi –
« Rule of law » (Banque mondiale World Bank Institute) qui est appréhendé à
partir d’un indicateur mesurant la confiance des agents économiques en leur
système judiciaire, l’efficacité et la transparence de la justice et le
respect des contrats.

– l’indicateur de
corruption (Banque mondiale World Bank Institute) mesure la perception de la
corruption, cette dernière étant définie comme le détournement de biens
publics à des fins privées.

 

Ces indices sont
construits généralement à partir d’enquêtes auprès des entreprises.

 

 

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H.H.