Les craintes d’un ralentissement mondial font chuter nettement les prix du pétrole

 
 
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Une torche d’extraction pétrolière, le 14 octobre 2003 sur la côte angolaise (Photo : Martin Bureau)

[22/01/2008 15:31:33] NEW YORK (AFP) Les cours du pétrole ont chuté de près de trois dollars mardi à New York dans le sillage des Bourses mondiales, inquiètes d’une propagation dans le monde d’une possible récession aux Etats-Unis.

Le marché new-yorkais était fermé lundi pour le Martin Luther King Day, jour férié aux Etats-Unis.

Vers 14H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en février perdait 3,37 dollars à 87,20 dollars, soit un plus bas depuis un mois et demi.

Lors des échanges électroniques, le prix du baril de brut est même descendu jusqu’à 86,11 dollars.

Le baril de brut a désormais perdu plus de 12 dollars par rapport à son record absolu (100,09 dollars) établi le 2 janvier.

“Les craintes de récession dans le monde pèsent sur les matières premières et sur l’énergie”, a expliqué Eric Wittenauer, analyste chez A.G Edwards, ajoutant que “les fonds spéculatifs ont commencé à vendre leurs positions sur le brut, ainsi que sur d’autres matières premières afin de réajuster leurs portefeuilles.”

Toutes les matières premières sont sous pression, a fait observer l’analyste.

Lundi, à l’exception de Wall Street fermée, les Bourses mondiales ont connu leur plus forte baisse depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

Ce “lundi noir” boursier a propagé la crainte que l’économie, non plus seulement américaine mais mondiale, ne ralentisse fortement. Par conséquent, “les prévisions de demande pétrolière pourraient être révisées à la baisse et nous pourrions avoir un excédent de pétrole sur le marché bien plus grand qu’on ne l’imagine”, a souligné pour sa part Simon Wardell (Global Insight).

Un ralentissement économique dans le monde serait préjudiciable à la demande pétrolière, dont l’explosion dans les pays émergents tels la Chine ou encore l’Inde, a notamment favorisé l’escalade récente des prix.

“La crise financière engendrée par le subprime n’est plus seulement cantonnée aux Etats-Unis, elle s’est propagée dans le monde. Quand les Etats-Unis éternuent, le reste du monde s’enrhume”, résume Phil Flynn (Alaron trading).

 22/01/2008 15:31:33 – © 2008 AFP