Wall Street enchaîne une deuxième séance de baisse, affectée par Intel

 
 
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La Bourse de New York (Photo : Stephen Chernin)

[16/01/2008 21:49:43] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a clôturé en baisse une séance fort volatile mercredi, partagée entre les résultats décevants du leader mondial des composants technologiques Intel et les pertes limitées de la banque d’affaires JP Morgan: le Dow Jones a perdu 0,28% et le Nasdaq 0,95%.

Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 34,95 points à 12.467,22 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 23,00 points à 2.394,59 points.

Le S&P 500, qui est plus représentatif de la tendance parce que plus large, a quant à lui cédé 7,76 points à 1.373,19 points (-0,56%).

Le Dow Jones, le Nasdaq, et le S&P 500 ont perdu en séance tous leurs gains glanés en 2007. Le Dow Jones est même tombé un temps jusqu’à 12.392,27 points, en retrait par rapport aux 12.463,15 points du 31 décembre 2006.

Wall Street a ensuite réduit ses pertes, passant même dans le vert après la publication du Livre Beige de la banque centrale américaine (Fed), qui a indiqué que l’activité éconnomique avait légèrement progressé entre mi-novembre et fin décembre aux Etats-Unis.

Mais “les résultats décevants de Intel ont finalement repris le dessus en fin de séance, provoquant des ventes”, a expliqué Art Hogan, analyste au cabinet Jefferies.

Intel (-12,30%) a pesé sur la tendance dès l’ouverture mercredi en faisant état d’un bénéfice trimestriel ressorti en deçà des attentes du marché, et n’a pas donné de prévisions précises sur ses ventes pour l’exercice en cours.

Dans son sillage, le groupe de logiciels professionnels Oracle s’est distingué (+2,30%) après l’acquisition de son rival BEA Systems (+18,49%).

Déjà angoissés par la perspective d’une entrée en récession de l’économie américaine, que semblent annoncer les pertes colossales du secteur financier et l’essoufflement de la consommation (deux-tiers de la croissance), les investisseurs ne peuvent plus désormais compter sur le secteur technologique pour compenser la mauvaise passe des autres secteurs de l’économie.

Par ailleurs, en enregistrant une progression de 4,1% sur l’année 2007, le niveau le plus élevé en 17 ans aux Etats-Unis, l’inflation dissuadait les investisseurs de procéder aux achats, selon Al Goldman (A.G Edwards).

“L’inflation est toujours trop élevée, c’est certain. Mais la Fed (banque centrale américaine) est contrainte de baisser ses taux d’intérêt, elle n’a pas le choix”, les investisseurs ayant fait d’un allègement important du coût du crédit une condition essentielle pour un possible retour de la confiance sur les marchés, a estimé Jon C. Ogg du site 247wallst.com

Les investisseurs ont ainsi hésité à interpréter favorablement le fait que la banque JP Morgan (+5,77%) ait réussi à limiter les dégâts occasionnés par la crise du “subprime”.

Le secteur financier en a profité pour retrouver quelques couleurs. Considérée comme la banque américaine la plus prudente, Wells Fargo & Company a par exemple pris 3,32% après ses résultats annuels, et Merrill Lynch, qui annonce ses résultats jeudi, 3,92%.

Parmi les autres titres phares en vue, le constructeur aéronautique Boeing, qui a retardé d’au moins trois mois supplémentaires le premier vol de son nouveau modèle commercial, le 787 Dreamliner, a réussi à progresser de 2,58%. Le titre du groupe AMR, maison mère de la compagnie American Airlines, a aussi gagné 3,18%, malgré une performance trimestrielle en-dessous des attentes.

Le marché obligataire a fini en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 3,712%, contre 3,701% mardi, et celui à 30 ans à 4,320%, contre 4,292%.

NasdaqNyse

 16/01/2008 21:49:43 – © 2008 AFP