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[08/12/2007 12:47:19] NEW YORK (AFP) Après une deuxième semaine de rebond, Wall Street mettra la semaine prochaine son sort entre les mains de la Réserve fédérale (Fed), comptant sur une nouvelle baisse des taux d’intérêt pour poursuivre sa reprise jusqu’à la fin de l’année. Sur les cinq séances de cette première semaine de décembre, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average a encore gagné 1,90% , finissant à 13.625,58 points. A forte composante technologique, l’indice composite Nasdaq a pour sa part avancé de 1,70% pour terminer la semaine à 2.706,16 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a lui clôturé vendredi à 1.504,66 points, en progression de 1,59%. Ce dynamisme boursier retrouvé a éloigné les investisseurs du marché obligataire. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans, qui évolue en sens inverse du prix des obligations, a monté à 4,120% contre 3,972% vendredi dernier à la clôture, et celui à 30 ans à 4,585% contre 4,403% une semaine plus tôt. A l’approche de la période de torpeur de la fin de l’année, Wall Street compte sur la Réserve fédérale (Fed) pour lui donner la semaine prochaine un dernier coup de fouet et l’aider à finir positivement l’année 2007. La banque centrale américaine se réunit mardi pour réévaluer le niveau de ses taux d’intérêt. Pour le marché, une troisième baisse consécutive du principal taux directeur (actuellement à 4,50%) soulagerait les tensions qui règnent sur le marché du crédit, à cause de la crise des prêts immobiliers à risque (“subprime”), et dynamiserait une économie atone. “Jusqu’à il y a quelques jours, la plupart des investisseurs interprétaient les récents propos du président de la Fed, Ben Bernanke, et de son vice-président, Donald Kohn, comme annonciateurs d’une baisse d’un demi-point de pourcentage des taux, en raison des signes du ralentissement de l’économie”, rappelle Frederic Dickson, analyste d’AG Edwards. Mais vendredi, le rapport mensuel sur l’emploi est venu jeter un doute sur ces certitudes. En novembre, 94.000 emplois ont été créés, ce qui est moins qu’en octobre, mais mieux que prévu par les analystes, et donc signe d’une résistance du marché du travail, crucial pour le dynamisme de l’économie dans son ensemble. De plus, les salaires horaires ont nettement progressé (+0,5%), un signe d’inflation mal vu par la Fed. “Cela soulève de réelles questions sur la réunion du 11 décembre. Le débat devrait être intense”, considère Joel Naroff, de Naroff Economic Advisors, qui, lui, estime que la baisse des taux sera “au mieux d’un quart de point”. “Une fois passée l’étape de la Fed, la consommation et l’état du secteur de la distribution viendront occuper le devant de la scène”, a indiqué Marc Pado, analyste de Cantor Fitzgerald. En effet, si la réunion de la Fed concentrera l’attention lundi et mardi, l’agenda macroéconomique s’avère aussi chargé pour le reste de la semaine. Selon M. Pado, l’évolution des ventes de détail (jeudi) sortira du lot, car “tout ce qui concerne l’état du commerce est d’une importance cruciale”. Alors qu’on est désormais dans la période phare des achats de fin d’année, toute morosité des consommateurs inquiéterait particulièrement, la consommation représentant le principal moteur de l’économie américaine. Sont également attendus les chiffres de l’inflation pour novembre, avec les prix à la production jeudi et les prix à la consommation vendredi. Mais ces données perdront quelque peu de leur impact, puisqu’elles seront dépassées quand la Fed rendra sa décision de politique monétaire suivante fin janvier. Toutefois, “si l’inflation ressort maîtrisée, cela soutiendra la Bourse”, considère M. Pado. Autre étape sensible: les grandes banques américaines vont commencer à dévoiler leurs performances pour le dernier trimestre, avec les résultats de Lehman Brothers et Bear Stearns jeudi. |
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