Wall Street revigorée par le plan Bush d’aide aux ménages surendettés

 
 
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La Bourse de New York, le 1er octobre 2007 (Photo : Emmanuel Dunand)

[06/12/2007 21:49:14] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a clôturé jeudi en nette hausse pour le deuxième jour consécutif, revigorée par les mesures d’aide du président George W. Bush aux ménages américains étranglés par les emprunts immobiliers: le Dow Jones a gagné 1,30%, et le Nasdaq 1,60%.

Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a progressé de 174,93 points à 13.619,89 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 42,67 points à 2.709,03 points, selon les chiffres définitifs de clôture.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a engrangé, lui, 22,33 points à 1.507,34 points. Il n’est plus qu’à environ 60 points de son record absolu de clôture (1.565,15 points) du 9 octobre dernier.

Après son net rebond de la veille, Wall Street a accentué ses gains jeudi grâce aux mesures annoncées par le président George W. Bush pour aider les propriétaires américains endettés ayant contracté un emprunt immobilier à taux variable.

“Ce n’est ni un programme de campagne, ni un projet de loi”, a commenté Marc Pado, analyste chez Cantor Fitzgerald. M. Bush dit “+vous allez faire ceci, vous devez faire cela+. Voilà ce que les investisseurs voulaient entendre”, ajoute-t-il.

La mesure-phare de ce plan très attendu, qui pourrait concerner près d’1,2 million de ménages, prévoit un gel des taux de ces prêts consentis à des taux variables, et qui vont subir dans les prochains mois leur premier ajustement, souvent en forte hausse.

Sa mise en place devrait permettre d’éviter des procédures de saisies qui “auraient des conséquences négatives pour l’économie” avec le risque d’un effet domino sur la consommation, qui représente plus de deux-tiers de la croissance américaine.

La crise des crédits hypothécaires accordés à des ménages fragiles a causé des pertes de l’ordre de 80 milliards aux principales banques américaines et certains analystes estiment que ce n’est pas fini.

Le plan Bush est une “première étape”, qui montre que les autorités vont tout “essayer” pour mettre fin à cette crise immobilière, estime pour sa part Peter Cardillo (Avalon Partners).

Les titres de groupes bancaires ont retrouvé des couleurs: JP Morgan (+2,92%), Lehman Brothers (+5,22%), Merril Lynch (+6,20%), ou encore Citigroup (+1,96%).

Les investisseurs ont aussi accordé leur confiance aux groupes immobiliers à l’exemple du premier prêteur hypothécaire américain Countrywide, qui s’est envolé de 16,12%.

L’abaissement par la banque d’Angleterre de son principal taux directeur à 5,50% a également suscité des achats, selon les analystes de Briefing.com, le marché espérant qu’il pourrait inspirer la Réserve fédérale (Fed) lors de sa réunion de politique monétaire mardi, arguent-ils.

Surtout que les achats de fête de fin d’année ont connu un démarrage “mitigé”, selon Al Goldman (A.G Edwards).

Le numéro un mondial du secteur, Wal-Mart, a notamment fait état jeudi d’une hausse modeste de ses ventes de 1,5% en novembre, à magasins comparables, et table pour décembre sur une progression comprise “entre 1 et 3%”.

Le titre a toutefois bénéficié du bon comportement général de la place en grappillant 0,76%. Son rival Target a en revanche chuté de 7,58%. D’après les analystes, il a indiqué que ses ventes du mois de décembre seront “nettement en baisse”.

Les valeurs technologiques sont remontées dans la foulée du fort rebond des cours du pétrole, qui ont gagné près de 3 dollars à New York: ExxonMobil (+1,69%) et ConocoPhillips (+2,38%).

Sur le plan macro-économique, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage ont baissé de 15.000 aux Etats-Unis à 338.000 au cours de la semaine close le 1er décembre, contre 335.000 inscriptions attendues.

Considérées par les analystes comme plus représentatives, les demandes d’allocations chômage sur quatre semaines ont augmenté de 4.750 à 340.250.

Ces chiffres sont publiés à la veille du rapport très attendu sur l’emploi aux Etats-Unis pour le mois de novembre.

Le marché obligataire a payé cette euphorie des actions. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 3,998%, contre 3,911% mercredi soir, et celui à 30 ans à 4,479%, contre 4,391%.

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 06/12/2007 21:49:14 – © 2007 AFP