Le partenariat Areva/Siemens menacé si Berlin sort du nucléaire, selon Lagarde

 
 
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Le logo d’Areva

[12/11/2007 07:30:19] BERLIN (AFP) La ministre française de l’Economie Christine Lagarde indique dans un entretien publé lundi par le Handelsblatt que “le partenariat entre (le groupe nucléaire français) Areva et (l’allemand) Siemens perdait de son intérêt” si Berlin persistait à sortir du nucléaire.

“Un partenariat avec Siemens perd de son intérêt si l’Allemagne ferme son territoire au nucléaire”, a dit Mme Lagarde.

L’Allemagne doit officiellement sortir du nucléaire d’ici 2020, mais cette intention fait débat dans le pays, notamment dans le camp conservateur et dans les milieux industriels.

Le président français Nicolas Sarkozy a déjà pressé publiquement Berlin de revenir sur cet abandon du nucléaire civil.

La question du partenariat entre Siemens et Areva est sensible. Siemens détient 34% de la filiale réacteurs du groupe public français (Areva NP) et veut conserver cette part.

Mais selon des informations de presse, Paris souhaiterait reconsidérer ce partenariat, pour rapprocher ensuite Areva du groupe industriel français Alstom.

“Siemens est un partenaire important d’Areva et lui a beaucoup apporté. Une poursuite du partenariat est donc envisageable”, assure toutefois la ministre française.

Dans son entretien au Handelsblatt, Mme Lagarde critique aussi à demi-mot l’attitude allemande sur le dossier Galileo: “le gouvernement et les industriels allemands doivent peut-être aussi comprendre qu’il ne peut y avoir d’attribution systématique des contrats, puisque la France et l’Allemagne ne sont pas les seuls en Europe à participer à Galileo”.

Berlin veut à toute force préserver ses intérêts industriels dans le futur système européen de navigation par satellite, dont le financement reste incertain.

Après l’exclusion en juin de l’industrie privée du financement de la future constellation de 30 satellites, l’UE doit trouver 2,4 milliards d’euros supplémentaires pour mener à bien ce projet qui doit concurrencer le GPS américain.

La Commission a proposé de puiser dans les fonds non utilisés de la politique agricole commune en 2007 et 2008.

L’Allemagne s’oppose à ces propositions. Elle est partisane d’un financement apporté par les seuls gouvernements intéressés à l’Agence spatiale européenne (ESA), afin de garantir à ses industriels de futurs contrats dans le cadre du programme Galileo.

 12/11/2007 07:30:19 – © 2007 AFP