STIP РLe march̩ parall̬le et les prix des mati̬res premi̬res bouleversent les r̩sultats

STIP РLe march̩ parall̬le et les prix des mati̬res premi̬res bouleversent
les résultats

Par Maryam OMAR

L’année 2006 a été difficile pour la STIP. Elle a été marquée au fer rouge
par le pire que doit affronter un industriel : la régression de la
production. Mais les choses ne s’arrêtent pas là puisque son chiffre
d’affaires a également dégringolé sous le coup de butoir des ruptures
intermittentes et répétitives des stocks des matières premières et matières
consommables. Ces derniers ayant été affectés amplement par les difficultés
persistantes de trésorerie durant cet exercice, au moment où le financement
adéquat n’a pu être mobilisé qu’à partir du quatrième trimestre 2006.
Il faut également compter l’augmentation des prix des matières premières et
principalement le caoutchouc naturel, l’acier et le caoutchouc synthétique
(la STIP durant 2006 a enregistré une augmentation des prix des matières
premières et consommables de 13% et 53% pour la période 2001 / 2006). De
quoi donner du fil à retordre aux plus prévoyants. Et comme si ce n’était
pas assez, l’appréciation du cours de l’euro depuis l’année 2001 pour plus
de 40% est venue pour participer amplement au renchérissement des coûts des
matières premières et consommables.

De plus, la STIP doit affronter des conditions endogènes peu reluisantes. En
effet, elle a subi une intensification de la détérioration de ses parts de
marché dans le contexte local à cause du développement du marché parallèle
de pneus de mauvaise qualité échappant à tout contrôle technique et au
règlement des tous droits et taxes mettant en danger les vrais producteurs
et privant l’Etat des impôts et taxes auxquels il a droit.

Certes, vers la fin 2006 et le début 2007 une action gouvernementale a été
entamée pour contrer ce flux et des effets positifs ont même pointé le bout
de leur nez à partir de mars 2007, mais le morceau est trop gros pour que
n’on observe un vrai revirement de situation.

Heureusement, la STIP n’a pas été abandonnée à son sort et une proposition a
été faite à son sujet par la Banque centrale. Elle comprend un pack de
mesures d’ordre financier ainsi qu’une révision de la convention collective
de l’entreprise se rapportant à l’augmentation salariale de 6,5 % tous les
18 mois, la revue de la position de PIRELLI se rapportant à l’opération de
la privatisation ainsi que la poursuite des efforts engagés par les services
de la Douane pour contrer les effets négatifs du marché parallèle.