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Je me joins aux différents avis qui ont porté sur le
degré de respect du code de travail en Tunisie. En étant un nouveau diplômé
en 3ème cycle finances et à la recherche d’un emploi, j’étais obligé de
travailler en qualité de “Directeur Financier Svp” en acceptant un salaire
d’exécutif (400 DT/mois) dont 100DT servis “sous la table”.
La raison financière de cette pratique est simple : priver les salariés de
leur CNSS, donc en définitif du montant de leurs retraites (cf. données
chiffrées en fin d’article).
Sur le plan comptable, on trouve toujours la solution : il s’agit tout
simplement de justifier les montants décaissés par des factures fictives
échangées avec une autre société opérant par le même moyen “d’épargne” des
frais du personnel et de n’enregistrer les factures que par les facturés
(pas par les émetteurs).
Ce qui me dérange le plus dans ce contexte, c’est, d’une part, les
complicités des différents acteurs, et, d’autre part, lorsqu’il s’agit d’une
société totalement exportatrice et que NORMALEMENT toutes ses factures
doivent être justifiables par des bons de livraison et des bons de commande
signés par la douane, on trouve le courage de dire “les contrôleurs ne
pourront rien prouver”.
Revenons aux chiffres, toutes ces manipulations et ces casse têtes : rien
que pour encaisser 14.000 DT/an, somme qu’ils sont incapables de décaisser
lors d’un seul voyage de loisirs (ce sont des faits réels auxquels j’ai
malheureusement participé). Enfin, je voudrais signaler (tout en étant un
vrai mouchard!) que la société dans laquelle je travaillais fait partie d’un
grand groupe de sociétés.
Chers journalistes de Webmanagercenter, j’espère que vous comprenez pourquoi
je ne peux pas signer cette réaction. Il s’agit en fait des mêmes raisons
qui m’ont poussé à accepter un tel emploi dans une telle société dans de
telles conditions.
M.T
Réaction à l’article :
Cri d’alarme
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