[07/10/2007 10:37:19] BERLIN (AFP) Berlin appelle à la négociation mais refuse de s’immiscer directement dans le conflit social qui oppose le syndicat des conducteurs de train GDL à la direction des chemins de fer, a affirmé ce weekend un porte-parole du gouvernement. Le gouvernement appelle les parties “à la raison et à faire preuve de responsabilité afin de résoudre le conflit par la négociation”, a affirmé un porte-parole en réponse à l’appel du patron du syndicat GDL à l’intervention directe de la chancelière Angela Merkel dans le conflit. “Le gouvernement fédéral ne peut se contenter de suivre le jeu en spectateur”, avait affirmé le patron du syndicat Manfred Schell, cité samedi par la presse. GDL, le petit syndicat minoritaire au sein de l’entreprise, est engagé depuis plusieurs mois dans un bras de fer avec Deutsche Bahn. Il réclame un statut particulier pour les conducteurs de train et des hausses de salaire allant jusqu’à 31%. Vendredi, le syndicat avait observé une grève de trois heures et M. Schell a donné à la Deutsche Bahan jusqu’à mardi 11H00 GMT pour lui présenter une nouvelle offre sur les salaires sous peine de nouvelles grèves à partir de cette date. “Il semble que le chef du GDL Manfred Schell, ne craint pas de mettre en péril les emplois à la Deutsche Bahn”, a affirmé pour sa part au journal Bild am Sonntag Margret Suckale, chef du personnel à la Deutsche Bahn. “Nous n’acceptons pas le chantage et ne nous laisserons pas intimider”, a-t-elle ajouté. “Notre offre demeure inchangée: Chaque conducteur de train qui le souhaite peut gagner 10% en plus. Voilà qui est juste”. Ce qui est injuste “c’est quand le chef du GDL Manfred Schell maintient ses demandes absurdes pour une augmentation de 31% sur le dos des millions de clients des chemins de fer et sur celui des 220.000 autres employés” de la Bahn, a-t-elle ajouté. M. Schell, pour sa part, a averti dimanche dans un entretien au journal Welt am Sonntag, que son syndicat pourrait durcir sa position, notamment en ne prévenant pas à l’avance les usagers des arrêts de travail. Jusqu’à présent le syndicat avait toujours donné au moins 24 heures de préavis avant une grève, permettant ainsi à la direction d’organiser un service minimum sur nombre de lignes. La dernière grande grève des chemins de fer allemands remonte à 1992, elle avait duré une dizaine de jours. |
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