Histoire d’eaux

Histoire d’eaux

Par Ibtissem

mtar240.jpgMes chers amis, je viens d’attraper une sacrée dépression
sur Tunis: en moins d’une heure, 6 petits centimètres d’eau ont bloqué la
capitale durant plus de 3 heures; je suis vraiment désolée d’avoir créé cette
pagaille, je ne savais pas que Tunis était devenue si fragile à l’heure de pointe
et quelques heures avant la rupture du jeune !

Que tous ceux qui sont arrivés après le “moghreb” ne m’en veulent pas, moi
j’ai cru bien faire en venant jouer “Ghassalet Noueder” à Tunis, et j’ai eu
tellement de succès que partout il y a eu un sacré surbooking ; les
voitures s’entassaient, les gens pataugeaient et les métros s’arrêtaient,
on croyait que les Hilaliens avaient “redébarqué” chez nous et tout ça par la
faute de ces 6 cm de pluie !

Ce qui m’a le plus épatée et sidérée, c’est que, en
principe, l’administration tunisienne est organisée ;… la météo prévoit, les
services techniques curent les réseaux, la sécurité est assurée, la
protection civile protège et tout baigne dans l’huile, mais là on avait
l’impression qu’une vague avait emporté tout ce beau monde et les voitures
entassées ressemblaient à des stabiles de Calder au sommet de sa gloire …

Mais que s’est-il passé durant ces quelques heures, et si l’on considère qu’à cette heure de pointe il y avait
entre 200 et 400.000 voitures en circulation dans le Grand Tunis qui ont
tourné en rond durant au moins moyenne une heure, sans compter les piétons qui
ont perdu pied dans des cars noyés ou des métros en panne, on se retrouve
avec un manque à gagner économique de plus de 10 millions de dinars si on
comptabilise tout ce qui a pu tomber en panne ; … cela fait cher le millimètre
de pluie.

 

Dans tous les pays du monde, les
phénomènes exceptionnels et les catastrophes naturelles existent, et dans
certains pays on prévoit des plans du type organisation et secours ORSEC où tout
le monde est impliqué : la dizaine d’administrations qui gère la ville, la
radio et la télé, le citoyen et le…civisme.

 

Il ne faudrait pas surtout
que l’on fasse porter le chapeau –ou la chéchia– à seulement quelques uns,
un problème ça demande des solutions … Mais quand est-ce qu’on verra ce jour…?
J’espère que d’ici là on ne sera pas emporté par une vague de 10 cm.

 

A bon
entendeur salut !