Les nouvelles technologies renforcent la sécurité du “véhicule intelligent”

 
 
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Ralentissements sur une autoroute près de Bordeaux, le 29 juillet 2006 (Photo : Patrick Bernard)

[18/09/2007 17:45:54] VERSAILLES (AFP) Radars, caméras embarquées, dispositifs anti-collision ou d’information: les nouvelles technologies constituent un élément majeur pour l’amélioration de la sécurité des véhicules et devraient progressivement se développer dans le grand public.

La Commission européenne a présenté mardi à Versailles les applications concrètes du projet européen de prévention des accidents, PReVENT, basé sur l’apport des nouvelles technologies.

La commissaire chargée de la société de l’information, Viviane Reding, a souligné que cette démarche était “sur la bonne route”, et souhaité que le mouvement “s’accélère”.

“Après un an et demi, l’initiative +véhicule intelligent+ est en bonne voie” mais “nous avons encore beaucoup à faire”, a déclaré Mme Reding. Cette initiative, lancée en février 2006, vise à concevoir des “véhicules plus intelligents, plus sûrs et plus propres”.

“Les technologies de l’information et de la communication jouent un rôle fondamental dans la sécurité routière”, a renchéri le ministre portugais des Transports, Mario Lino, dont le pays préside actuellement l’Union européenne. Il a rappelé l’objectif de l’UE de diviser par deux le nombre de tués sur les routes sur dix ans d’ici 2010.

Lancé pour quatre ans en 2004, le programme PReVENT réunit des entreprises du secteur automobile et des centres de recherche, sous la coordination de DaimlerChrysler. Onze projets ont été retenus, allant de la prévention des accidents par la détection des obstacles à l’assistance à la conduite en cas de perte de contrôle.

Des caméras sont par exemple installées en haut du pare-brise et de la vitre arrière ainsi que sur les rétroviseurs dans le projet Apalaci de limitation des accidents. Le projet Safelane permet d’alerter le conducteur s’il quitte sa trajectoire, mais aussi d’intervenir pour l’aider en agissant directement sur la direction. Des technologies qui devraient être disponibles dans un avenir “assez proche”, selon des participants.

D’autres recherches, comme le projet Willwarn, portent sur la communication entre véhicules ou la diffusion d’informations à partir de bornes, par exemple pour informer d’un chantier mobile. Mais ceux-ci se heurtent encore à des problèmes d’harmonisation et de fréquences utilisées, et sont à échéance de cinq ans au moins.

Matthias Schulze, coordinateur de PReVENT pour DaimlerChrysler, a mis l’accent sur “la grande coopération” entre constructeurs pour développer “des solutions économiques et fiables” et “diffusables sur tous les véhicules” et pas seulement le haut de gamme.

“Il y a un effort d’industrialisation à faire”, a observé Jean-Marc Blosseville, chercheur à l’Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité (Inrets). Pour lui, il faut également “un gros effort de contrôle de l’efficacité et de la fiabilité”.

Pour Rémi Kaiser, président de Delphi France, il faudrait aussi veiller à “éviter la prolifération de technologies concurrentes”.

Viviane Reding et la ministre de la Recherche Valérie Pécresse ont pu expérimenter elles-mêmes un dispositif installé sur un camion Volvo pour limiter l’impact d’une collision, grâce à un freinage d’urgence activé automatiquement à l’approche du choc.

La Commission européenne souhaite que le système de correction de trajectoire ESC soit généralisé sur les véhicules européens d’ici 2012, pour “gagner 4.000 vies par an”, et propose d’étendre le système e-call d’alerte aux centres de secours en cas d’accident.

 18/09/2007 17:45:54 – © 2007 AFP