[17/08/2007 16:15:38] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a rebondi vendredi, le CAC 40 gagnant 1,86% à 5.363,63 points après l’annonce d’une baisse du taux d’escompte décidée par la Banque centrale américaine (Fed) qui a rassuré les marchés. L’indice parisien a regagné 98,16 points, dans des échanges soutenus avec 13,2 milliards d’euros. Après avoir ouvert dans le rouge, il avait cherché une direction une bonne partie de la séance. L’indice a subitement bondi en début d’après-midi, jusqu’à plus de 3% au moment où la Réserve fédérale américaine (Fed) annonçait une baisse de son taux d’escompte de 0,5 point à 5,75%, avant de réduire un peu ses gains. La Bourse de Paris avait dévissé au cours des trois séances précédentes, le CAC 40 cédant 1,63% mardi, 0,66% mercredi et 3,26% jeudi. Il reste en baisse de 3,2% depuis le début de l’année. La Bourse de Londres a gagné vendredi 3,50%, Francfort 1,49% et l’Eurostoxx 50 2,09%. Le taux officiel d’escompte n’est pas le taux d’emprunt interbancaire ou “Fed Funds” de la Fed, qui est toujours fixé à 5,25%, mais un autre instrument de politique monétaire plus rarement utilisé. Il s’agit du taux d’intérêt auquel la Banque consent des prêts d’une journée aux institutions financières. “Ces changements resteront en place tant que la Réserve fédérale n’aura pas estimé que la liquidité sur les marchés s’est matériellement améliorée”, a indiqué la Fed. Elle a également injecté 6 milliards de dollars supplémentaires dans le circuit monétaire afin de pallier les problèmes de liquidités. “La Fed a confirmé aux marchés qu’en cas de soucis en termes de liquidités, elle était prête à intervenir”, a commenté René Desfossez, stratégiste chez Natixis. “Les investisseurs ont été rassurés de voir que la Fed était derrière les banques, et répondait à sa fonction d’assurer la stabilité du système financier”, a-t-il ajouté. “Est-ce que les banques centrales peuvent gérer la situation et sortir les marchés de leur mini-crise? Les investisseurs semblent prêts à le croire”, a aussi estimé M. Desfossez. Logiquement, les valeurs bancaires, qui avaient le plus souffert de la crise des prêts à risques américains (“subprime”), ont fini vendredi en tête du CAC 40, profitant de la “bouffée d’air frais apporté par la Fed”, selon Guillaume Garabedian, gérant chez Meeschaert. “On se dit que désormais, les banques vont pouvoir faire face à la situation actuelle”, a-t-il ajouté. “La crise n’est pas pour autant finie: si on apprend d’autres mauvaises nouvelles, la Bourse pourrait repartir à la baisse, mais en l’absence de mauvaises nouvelles, le rebond technique pourrait se poursuivre”, a-t-il tempéré. Les valeurs bancaires ont surtout profité de la hausse. Natixis (+5,48% à 14,82 euros), BNP Paribas (+5,33% à 78,65 euros), Société Générale (+4,14% à 118,59 euros), Crédit Agricole (+3,73% à 27,28 euros), Dexia (+3,65% à 19,87 euros) et AXA (+5,11% à 29,20 euros) ont accentué leurs gains après l’annonce de la Fed. |
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