La Bourse de Paris finit à son plus bas niveau de l’année, sous 5.300 points

 
 
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Le palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[16/08/2007 16:37:33] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en nette baisse jeudi pour la troisième séance consécutive, le CAC 40 perdant 3,26% à 5.265,47 points, son plus bas niveau de l’année.

L’indice parisien a perdu de nouveau 177,25 points, dans des échanges soutenus avec près de 10,5 milliards d’euros.

Il est resté plombé toute la séance par les craintes entourant le secteur des crédits immobiliers à risques (“subprimes”) américains, reculant jusqu’à 5.263,15 points.

Depuis son plus haut niveau de l’année, le 1er juin, à 6.168,15 points, l’indice a perdu près de 15%. Depuis le 1er janvier, il a cédé 5%. Sur 12 mois il ne reste en hausse que de 2,5%.

La Bourse de Londres a perdu 4,10%, Francfort 2,36%, et l’Eurostoxx 2,61%.

La Bourse de Paris avait déjà dévissé au cours des deux séances précédentes, le CAC 40 cédant 1,63% mardi et 0,66% mercredi.

L’ouverture en baisse de Wall Street a confirmé la tendance, l’indice CAC 40 accentuant même son repli en fin de journée.

“Les investisseurs restent dans le flou sur les conséquences de la crise et son impact potentiel sur l’économie”, a expliqué un courtier ayant requis l’anonymat.

“Il n’y a pas eu plus de mauvaises nouvelles aujourd’hui mais les inquiétudes sur les risques d’une contagion sont persistantes”, a-t-il souligné.

Aux Etats-Unis, le premier prêteur hypothécaire américain, Countrywide Financial, était à nouveau au coeur de l’attention du marché.

Il a annoncé jeudi qu’il allait emprunter 11,5 milliards de dollars auprès de 40 banques pour assurer son fonctionnement, illustrant la profondeur de la crise du secteur.

Côté statistiques, les mises en chantier de logements sont tombées en juillet à leur plus bas niveau depuis plus de dix ans, apportant un signe supplémentaire de l’affaiblisement du secteur immobilier.

Ces chiffres, inférieurs aux attentes des analystes, font état d’un recul de 6,1% en juillet par rapport à juin à 1,381 million d’unités en rythme annuel, ce qui est le niveau le plus bas depuis janvier 1997.

Aucune valeur du CAC 40 n’a échappé au repli du marché, illustrant “une vente massive et généralisée”, selon un vendeur d’actions.

Vallourec (-4,91% à 171,85 euros), Lafarge (-5,09% à 111,30 euros), Air France (-4,70% à 27,35 euros), Arcelor (-6,28% à 39,55 euros), Air Liquide (-5,17% à 89 euros), et Cap Gemini (-6,11% à 42,84 euros) ont enregistré les plus fortes baisses.

Natixis (-5,77% à 14,07 euros) a mené la chute des valeurs bancaires, premières victimes de la crise du marché du crédit, suivi par BNP Paribas (-3,09% à 74,67 euros).

 16/08/2007 16:37:33 – © 2007 AFP