“Avancées très significatives” dans les relations entre le Niger et Areva, selon Bockel

 
 
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Le secrétaire d’Etat français à la Coopération Jean-Marie Bockel, à l’Elysée, le 20 juin 2007 (Photo : Mehdi Fedouach)

[04/08/2007 18:47:28] NIAMEY (AFP) “Des avancées très significatives” ont été réalisées vers la résolution de la brouille entre le Niger et le groupe nucléaire français Areva, a affirmé samedi à Niamey le secrétaire d’Etat français à la Coopération Jean-Marie Bockel.

“Je suis très satisfait du contact que j’ai eu avec le Président (Mamadou) Tandja sur tous les sujets, dont celui d’Areva où il y a eu des avancées très significatives dans la volonté d’aller au-delà d’un certain nombre d’incompréhensions”, a déclaré M. Bockel à l’AFP.

Le Niger a expulsé la semaine dernière le représentant d’Areva à Niamey Dominique Pin mais a depuis renouvelé ses contrats miniers avec le groupe.

“Le fait qu’il y a eu un renouvellement des conventions cette semaine montre qu’un premier pas a été fait, les choses vont dans la bonne direction”, a ajouté M. Bockel.

Arrivé vendredi soir dans la capitale nigérienne, le secrétaire d’Etat français a précisé qu’il n’avait pas soulevé le cas de M. Pin avec le président de la République nigérienne Mamadou Tandja.

Mais l’accusation nigérienne selon laquelle le groupe français aurait apporté son soutien aux rebelles Touareg dans le nord du pays a été “largement abordée”.

“Il est clair qu’Areva n’a jamais soutenu et ne soutient pas la rébellion. Il a pu y avoir des maladresses sur le terrain, il faudrait faire de manière à ce qu’il n’y ait plus d’ambiguités entre Areva et le Niger. Déjà qu’il n’y a pas d’ambiguités entre le Niger et la France”, a affirmé M. Bockel.

M.Bockel a quitté Niamey peu après pour Libreville.

A la suite de la rencontre entre le représentant français et M. Tandja, la ministre nigérienne des Affaires étrangères Aichatou Mindaoudou a déclaré à la presse que les nouveaux accords entre son pays et Areva permettaient au Niger de vendre son uranium à un prix plus élevé.

Le nouveau prix – 40.000 francs CFA (60,98 euros) le kilo – représente une augmentation importante par rapport à l’ancien – qui était de 27.300 francs CFA – mais demeure encore en deça du prix pratiqué sur le marché international.

L’augmentation est rétroactive au 1er janvier 2007, a précisé Mme Mindaoudou.

Le Premier ministre Seini Oumarou s’était élevé mercredi à la télévision contre le bas prix d’achat fixé par Areva, alors, avait-il assuré, que le prix sur le marché était de 122.000 francs CFA francs (186 euros) le kilo.

A l’annonce mardi de la visite de M. Bockel à Niamey, ses services avaient affirmé que le secrétaire d’Etat français à la Coopération y “réaffirmera le soutien de la France aux autorités démocratiques du Niger pour lutter contre les trafics et l’extrémisme islamiste, et (qu’il) entend aider à la reprise d’un dialogue de confiance entre les autorités nigériennes et le groupe Areva”.

 04/08/2007 18:47:28 – © 2007 AFP