[31/07/2007 10:28:11] FRANCFORT (AFP) Le marché de l’emploi continue de s’améliorer en Allemagne, mais les progrès risquent d’être plus lents à l’avenir, le pays devant relever le défi d’intégrer les chômeurs de longue durée, passés pour le moment à côté de la reprise. En juillet, 3,715 millions de personnes étaient à la recherche d’un emploi, soit 28.000 de plus que le mois précédent, mais 671.000 de moins qu’en juillet 2006, a annoncé mardi l’Agence fédérale pour l’emploi. Cela correspond à un taux brut -qui fait référence dans le débat public- de 8,9%, soit 0,1 point de pourcentage de plus qu’en juin. Le phénomène s’explique par un afflux, traditionnel en juillet, de jeunes ayant terminé leur scolarité et qui s’inscrivent au chômage, précise l’agence. Et ne remet pas selon elle en cause l’embellie continue observée sur le marché du travail de la première économie de la zone euro, comme le prouve d’ailleurs les données corrigées des variations saisonnières (CVS). Le nombre de chômeurs en CVS a reculé de 45.000, le taux est descendu de 0,1 points de pourcentage à 9,0%, son plus bas niveau depuis 14 ans. C’est nettement mieux que prévu par les analystes interrogés par l’agence Thomson Financial News, qui visaient un repli seulement de 30.000. Sylvain Broyer, économiste chez Ixis-Cib reconnaît qu’il est de nouveau “impressionné” par le recul rapide du chômage. Cela devrait “doper la consommation des ménages au deuxième semestre et au premier semestre 2008”, renchérit son confrère de Globalinsight, Timo Klein. Les Allemands, déjà peu enclins à la dépense, ont dû diggérer la hausse de la Taxe sur la valeur ajoutée de 16 à 19% début janvier, qui a pesé sur la consommation au premier semestre et fait ralentir la croissance économique. Le chômage risque toutefois de se réduire plus lentement à l’avenir, a avertit le président de l’agence Frank-Jürgen Weise lors d’une conférence de presse. Il y a environ 1,2 million de personnes concernées par le chômage de longue durée, dont jusqu’à 500.000 n’ont pas exercées d’activité professionnelle depuis plusieurs années, a-t-il précisé. Leur réintégration ne peut se faire que très progressivement. Quant aux 60.000 jeunes lâchés dans le monde des actifs en juillet, le ministre du Travail Franz Müntefering (SPD) a promis de tout faire pour leur éviter de partager le sort de ces chômeurs, dans un communiqué mardi. Le gouvernement va poursuivre son programme pour les moins de 25 ans, avec l’objectif qu’aucun d’entre eux ne restent plus que 3 mois sans travail ou sans formation, a-t-il dit. Le marché de l’emploi s’est amélioré de façon spectaulaire depuis le début 2006, grâce à la relance économique et aux réformes mises en place sur le marché du travail par le précédent gouvernement du social-démocrate Gerhard Schröder. Après avoir dépassé la barre politiquement sensible des 5 millions à l’hiver 2006, le nombre de sans-emploi est descendu sous le seuil des 4 millions cette année. Récemment, M. Weise avait jugé possible une intrusion du nombre de chômeurs sous les 3 millions, mais seulement en 2011. |
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