[26/07/2007 21:02:14] NEW YORK (AFP) Les cours du pétrole sont redescendus jeudi à New York, aussi soudainement qu’ils avaient bondi auparavant, avec un passage au-dessus de 77 dollars le baril en matinée. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en septembre a perdu 93 cents, clôturant à 74,95 dollars. Sur l’Intercontinental Exchange de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a perdu 1,14 dollar à 75,18 dollars. Après une forte correction en début de semaine, les cours s’étaient soudainement envolés mercredi après-midi et jeudi matin, prenant jusqu’à 4 dollars à New York et à Londres, malgré la publication d’une hausse plus importante que prévu (+800.000 barils) des stocks d’essence américains. Montés pendant les échanges électroniques jusqu’à 77,24 dollars, un plus haut depuis le 9 août 2006, les prix du pétrole à New York ont refait en cours de séances plusieurs incursions prolongées au-dessus des 77 dollars, avant finalement de refluer dans l’après-midi. “A la suite d’un déclin de trois jours, nous pensons qu’il y a eu des couvertures de positions et l’arrivée de nouvelles positions longues”, a expliqué Eric Wittenauer, analyste d’AG Edwards, alors que la flambée récente des prix du brut a multiplié l’intervention sur le marché de divers fonds qui spéculent sur de nouveaux records. Mais la situation s’est inversée parallèlement à la plongée du marché boursier. A Wall Street, le Dow Jones a chuté, perdant quelques 400 points dans l’après-midi, alors que le marché s’inquiétait des conséquences de la crise de l’immobilier. “Nous avons eu un énorme mouvement à la hausse, donc je pense qu’il y a des prises de bénéfices après de tels gains”, a avancé M. Wittenauer. Si on ne peut parler de contagion de la correction en cours à Wall Street sur le marché du pétrole, “ce qui a un impact direct est la faiblesse généralisée” des marchés, a souligné l’analyste. Les craintes concernant le secteur immobilier qui fragilisent le marché boursier “ont aussi pu faire penser aux opérateurs que la demande américaine pourrait ne pas croître autant qu’attendu car le croissance allait peut-être ralentir”, a pour sa part estimé Bart Melek, analyste de BMO Capital Markets. Par ailleurs, le rapport du département américain de l’Energie (DoE) publié mercredi comportait plusieurs éléments susceptibles d’être rassurants, alors que l’approvisionnement en essence des Etats-Unis est un sujet critique en cette période de grands déplacements estivaux en voiture. Les stocks d’essence ont progressé de 800.000 barils sur la semaine achevée le 20 juillet, mais leur niveau reste inférieur de 3,6% à celui de l’an dernier à la même époque. Et les raffineries ont amélioré leur cadence, avec un taux d’utilisation à 91,7%. “Mais les fondamentaux n’ont pas changé”, a souligné Bart Melek, qui considère qu’on a essentiellement assisté cet après-midi “à un repli technique”. “Certains ont dû penser que le marché était allé trop haut trop vite”, a avancé l’analyste. |
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