La Bourse de Paris dévisse sous les 5.700 points, inquiétude sur l’immobilier américain

 
 
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Le palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[26/07/2007 17:04:47] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a fini jeudi en forte baisse pour un troisième jour consécutive, le CAC 40 perdant 2,78% et passant sous la barre des 5.700 points, dans un marché toujours inquiet de la crise immobilière américaine et affecté par des indicateurs industriels décevants.

L’indice parisien a cédé 162,06 points à 5.675,05 points, dans des échanges très étoffés, comme la veille, de 8,42 milliards d’euros. Il avait déjà perdu 1,69% mardi et 1,19% mercredi, soit un recul de 5,56% en trois jours.

Depuis le 1er janvier, le CAC 40 n’affiche plus qu’une progression de 2,41% et se retrouve au plus bas depuis le 2 avril.

Londres a abandonné 3,15%, Francfort 2,39% et l’Eurostoxx 2,26%.

Une grosse déception est venue des ventes de logements neufs aux Etats-Unis, qui ont chuté en juin de 22,3% sur un an et de 6,6% sur un mois, à seulement 834.000 ventes en rythme annuel, non loin du seuil de 830.000 ventes touché en mars, qui constituait un plus bas depuis huit ans. Les analystes prévoyaient au contraire un raffermissement.

Autre mauvaise surprise américaine, le rebond très timide des commandes de biens durables en juin: +1,4% par rapport à mai, alors que les analystes tablaient sur une augmentation de 2%.

Enfin en Allemagne, le baromètre de l’institut de conjoncture Ifo, qui mesure le moral des chefs d’entreprise, a baissé à 106,4 points en juillet contre 107 en mai.

Thomson (-13,76% à 12,23 euros) a déçu les analystes avec un bénéfice d’exploitation moins élevé qu’attendu dans son “coeur de métier”, et sans donner de prévisions chiffrées pour 2007, alors que la technologie, les commandes et les stocks évoluent très vite dans ce secteur, ce qui créé un risque industriel.

Renault (-4,83% à 102,88 euros), bien orienté à l’ouverture, a succombé au repli général des valeurs vedettes malgré des résultats net et opérationnel meilleurs que prévu au premier semestre, ainsi qu’une marge opérationnelle en hausse.

Pernod Ricard (-5,18% à 152,29 euros) a subi des prises de bénéfices après une petite déception sur la croissance interne du groupe au second semestre, moins forte qu’espéré, et que le léger relèvement des prévisions n’a pas effacé.

Gemalto (-8,41% à 17,54 euros) a réalisé au deuxième trimestre un chiffre d’affaires pro forma en recul de 10% à 397,8 millions d’euros, plombé par son activité principale, la téléphonie mobile. A taux de change constant, la baisse est de 6%.

Les ventes pour la téléphonie mobile reculent de 10%, toujours à taux de change constant, à 223,7 millions d’euros, dans un marché jugé “très concurrentiel dans les cartes SIM d’entrée de gamme”.

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 26/07/2007 17:04:47 – © 2007 AFP