Euro-méditerranée : La part de la France

Le patronat tunisien a suivi avec une
grande attention la visite du Président Nicolas Sarkozy dans notre pays car
ils savent pertinemment que la France est notre premier partenaire
économique. Ils savent également que l’espoir de bâtir cet espace
euro-méditerranéen si plein de perspectives aurait une tout autre ampleur
avec une France sur la brèche, par exemple avec cette idée d’Union
Méditerranéenne.

Malheureusement, les choses ne sont pas aussi simple et les chefs
d’entreprise tunisiens doivent rester attentifs à certains ‘’indicateurs’’
pour s’assurer que les choses avancent ou non.

Il y en a quatre ; en premier lieu le fait qu’il est impossible de créer une
telle Union sans avoir, au préalable, résolu hardiment la crise dramatique
du peuple palestinien. En second lieu, il fallait plus de doigté pour mettre
sur la table algérienne cette histoire de repentance car d’autres pays sont
concernés par ce problème très délicat. Tertio, il est évident qu’il faut
une explication en profondeur à propos de l’ordre de mission donné au
ministre français chargé de l’immigration (et portant la nécessité d’établir
l’immigration économique au niveau des 50% alors qu’il est aujourd’hui de
7%) car cela remet en question le rapprochement des familles. Enfin, il
aurait été plus approprié de réserver un traitement égal à toutes les
parties concernées par le brulot du Sahara Occidental.

Tout cela n’est, certes, que détails mais n’oublions surtout pas que le
processus de Barcelone qui a démarré il y a une douzaine d’années nous a
démontré que si l’on n’accorde pas aux détails toute l’attention nécessaire,
ils peuvent devenir autant de grains de sable capables de gripper
durablement la machine.