Tunisie-UE : Pas d’entreprise sans respect de l’environnement !

Bruxelles vient
d’accueillir la 11ème Conférence euro-méditerranéenne sur la
transition économique avec, soulignée en arrière-fond, la corrélation
désormais irréversible entre le respect des normes environnementales et la
possibilité de nouer (ou de continuer) des partenariats. Et le message est
clair pour les entre prises tunisiennes, comme pour leurs homologues du sud
de la Méditerranée : si vous n’êtes pas à jour dans ce domaine, la porte
européenne sera fermée à vos produits.

 

Nous savons tous que la
Tunisie prend très au sérieux les questions environnementales et cela était
d’ailleurs manifeste dans de nombreux commentaires faits lors de la
Conférence. Plusieurs de nos entreprises sont connues pour avoir été parmi
les premières à adopter des standards comme l’ISO 14000 (la certification en
qualité environnementale). Mais il reste que le gros des troupes constitué
de PME et de micro-entreprises semble croire jusqu’à aujourd’hui que la
faiblesse de la taille dispensait d’investir dans ces normes.

 

Lors de cette Conférence,
les choses ont été très claires. Le Commissaire européen Joaquin Almunia n’a
pas pris de gants pour le dire : ‘’Pour les pays de la région de la
Méditerranée du Sud, s’attaquer aux questions environnementales ne peut être
isolé du processus plus large de transition’’. Ceci pour la politique.

 

Quant à l’argent, c’est
également clair. Car, dans cette conviction de lier le commercial à
l’environnemental, M. Almunia est soutenu par M. Philippe de Fontaine-Vive,
vice-président de la Banque européenne d’investissement : ‘’La Commission
européenne mène avec intelligence ce combat et la BEI est fière d’être à ses
côtés et a adopté un véritable plan d’action qui porte d’abord sur son
intervention au sein de l’Union, mais aussi au bénéfice de ses partenaires à
l’extérieur de l’Union’’.

 

Le message ne souffre
aucune approximation et les entreprises tunisiennes (les grands groupes
comme les PME et les micro-entreprises) doivent en prendre leur partie.
C’est, à notre sens, une simple question de survie.