L’éducation en Guinée : un don de 15 millions d’euros de l’AFD

Par : Tallel
MM

Selon le site d’information ‘’aminata.com’’,

le Groupe AFD a réuni, les 7 et 8 juin plusieurs membres
du gouvernement, des partenaires au développement et autres cadres
techniques guinéens et étrangers, en vue de procéder à la première
revue conjointe des projets de l’Agence Française de Développement.

Cette rencontre n’est pas le fruit du hasard, puisque c’est en juin 1979 que
l’AFD a commencé ses opérations en Guinée-Conakry. Elle a saisi donc cette
date anniversaire pour évaluer un échantillon de 10 projets réalisés au
cours des 10 dernières années, et ce afin d’‘’améliorer les décaissements des projets et par conséquent de contribuer à
augmenter la capacité d’absorption de l’aide au développement par la
Guinée’’.

Premier résultat : cette rencontre a permis aux différentes parties de faire
le diagnostic tant de l’instruction que de l’exécution des
projets, et, partant, d’identifier les causes de dysfonctionnements, et
donc de proposer des solutions opérationnelles qui ont effectivement été présentées,
comme il se doit, par le Directeur Général de l’AFD, Marc Dubernet.

M. Dubernet a saisi cette occasion pour rappeler qu’au cours de la
décennie passée, l’AFD a engagé 131,7 millions d’euros dans les projets de
développement en Guinée dont 11,3 millions en 2006. Ce qui fait de l’AFD le
pivot de la coopération française en Guinée et la place comme premier
bailleur de fonds du pays, avec des interventions principalement axées sur
les secteurs de l’éducation, du développement rural et de l’environnement,
de l’eau, de l’assainissement.

Durant les débats, l’échec des projets a été largement évoqué, un échec que
certains intervenants attribuent au choix des hommes et des stratégies, car,
les maîtres d’ouvrages des projets ne sont pas toujours à la hauteur. Ce qui
a fait, au dire du DG de l’AFD, que 70% des projets sont en souffrance et 4%
risquent de ne pas devenir une réalité faute de financement.


A la question de savoir pourquoi la Guinée n’a pas obtenu de financement en
2004, l’Ambassadeur de France en Guinée, Jean-Michel Berrit dira que ‘’la
coopération est étroitement liée à la bonne gouvernance et à l’état de droit
et que ces dernières années ces éléments ne sont pas au mieux de leur forme
en Guinée…Mais avec la nouvelle donne, la situation ira en s’améliorant’’.


Pour clôturer le revue de ce portefeuille de l’AFD, le diplomate français a
tenu à préciser que la Guinée fait partie des 15 premiers pays bénéficiaires
de l’aide française.

C’est pourquoi, dira t-il, il est envisagé un don de 15 millions d’euros
pour le secteur éducatif qui pourrait être présenté dans les prochains mois
au Conseil d’Administration de l’Agence.

Pour résoudre les problèmes qui assaillent la coopération entre les deux
pays, M. Berrit estime qu’il est temps d’analyser ensemble les causes et les
difficultés qui caractérisent clairement le problème d’absorption des dons
et financement consentis à la Guinée.