[16/05/2007 10:16:38] PARIS (AFP) Les difficultés du secteur immobilier aux Etats-Unis vont continuer à peser à court terme sur la croissance de la première économie mondiale, déjà en phase de ralentissement, a estimé mercredi le numéro deux du Fonds monétaire international (FMI), John Lipsky. “La faiblesse du secteur immobilier va peser sur l’économie (américaine) au cours des quelques trimestres à venir”, a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Paris, en marge d’une réunion ministérielle de l’OCDE. Toutefois, il a indiqué maintenir la prévision de croissance du FMI cette année concernant les Etats-Unis, soit 2,2%, après 3,3% en 2006. En tout état de cause, il se confirme que les Etats-Unis devraient enregistrer cette année une croissance inférieure à celle de la zone euro. Dans son dernier rapport de conjoncture publié en avril, le FMI tablait sur 2,3% de progression du Produit intérieur brut de la zone euro, mais M. Lipsky a reconnu que les 13 pays qui la constituent enregistraient à l’heure actuelle des performances “marginalement meilleures que ce qui était prévu”. La croissance économique de la zone euro a certes ralenti le pas au premier trimestre, à 0,6%, contre 0,9% au trimestre précédent, selon des chiffres publiés mardi. Mais elle a gardé un bon rythme de croisière, l’Allemagne ayant bien résisté au choc de sa hausse de TVA au début de l’année. Sur un an, c’est-à-dire comparé au premier trimestre 2006, le PIB de la zone a progressé de 3,1%, contre 3,3% au trimestre précédent. Dans le même temps, les pays émergents d’Asie, en particulier la Chine et l’Inde, continuent à afficher une santé économique insolente, ce qui augure bien des perspectives conjoncturelles mondiales, selon M. Lipsky. De l’avis du numéro deux du FMI, les principaux risques restent les prix élevés de l’énergie et le ralentissement du secteur immobilier américain. Un risque relativisé toutefois mercredi par Edward Lazear, principal conseiller économique du président américain George W. Bush, également présent à Paris, qui estime toujours atteignable une croissance de 2,7% en 2007 aux Etats-Unis, en dépit d’un coup de frein au premier trimestre. “Nous pouvons encore atteindre 2,7%. Mais évidemment c’est plus difficile quand vous faites 1,3% de croissance au premier trimestre”, en rythme annuel, a-t-il déclaré à des journalistes de Thomson Financial, en marge des réunions de l’OCDE. |
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