CDS envisage d’ouvrir son capital et de fusionner avec Caravan Distribution

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5 mai 2007 pourrait marquer un tournant important dans la vie des
Couscousseries du Sud (CDS). En effet, ce jour-là, cette entreprise du
groupe Affès tiendra, à son siège social, à Sfax, son assemblée générale
ordinaire, consacrée à l’examen du rapport du conseil d’administration sur
la gestion de la société durant l’exercice 206, suivie immédiatement d’une
autre, extraordinaire. Cette dernière sera appelée à statuer sur quatre
points.

Le premier, selon l’avis officiel publié à ce sujet au Journal Officiel, est
la «limitation aux deux tranches souscrites et entièrement libérées de sept
millions cinq cent mille dinars, relatives à l’augmentation du capital
social de la «CDS», telle que décidée par l’Assemblée Générale
Extraordinaire du 3 décembre 2005».

Le deuxième point à l’ordre du jour concerne l’augmentation du capital de
la société, en numéraire de 30 millions de dinars. Et, chose importante,
cette augmentation se ferait «intégralement à la souscription» et serait
«réservée au profit des tiers, avec suppression du droit préférentiel de
souscription des anciens actionnaires». Selon les informations des milieux
d’affaires, ces tiers pourraient être des partenaires étrangers.

L’AGE examinera également (troisième point) un projet de
fusion/absorption par la Couscousseries du Sud (CDS) de la Société «Caravan
Distribution», et un «business plan et des projections futures des activités
de la nouvelle structure».

En adoptant cette démarche, la direction espère visiblement relancer la
société et lui permettre de surmonter ses difficultés.

A fin 2005, l’endettement de CDS atteignait 33,9 Mio TND, selon Fitch
Ratings. L’encours des crédits bancaires à moyen et long terme s’élevait à
5,7 Mio TND (dont 1,7 Mio TND à moins d’un an), des crédits de gestion à 3,9
Mio TND, et des billets de trésorerie à 13,7 Mio TND. A fin 2005, la dette
ajustée de la CDS représentait près de 14 fois son EBITDAR».

L’annonce en décembre 2006 du report au 31 janvier 2007 du paiement de la
dernière échéance du crédit obligataire «CDS2001» d’un montant de 1,177 MDT
avait alors amenée l’agence de notation à abaisser les notes nationales long
et court terme de CDS (de B’(tun) à C(tun) avec perspective d’évolution
négative pour le long terme).

L’agence avait alors observé que «cette situation pourrait laisser
supposer que la direction de la société CDS, indépendamment de la raison
invoquée pour justifier ce report (retard dans l’encaissement de créances
nées sur des clients étrangers), a du mal à obtenir des rallonges de crédits
de ses banquiers ou à trouver d’autres sources de financement et dans tous
les cas n’a pas pu anticiper ce type de situation». Fitch avait également
déclaré qu’elle «n’exclut pas une aggravation de la crise de liquidité que
traverse CDS du fait de possibles demandes de remboursement anticipé ou du
non renouvellement des crédits accordés à CDS par ses banquiers ou par ses
souscripteurs de billets de trésorerie».

Enfin, l’agence avait estimé que «la CDS ne peut pas compter sur le
soutien financier des autres sociétés du Groupe AFFES qui sont également
dans une situation de grande fragilité financière ; mais estime que «les
flux de trésorerie attendus de l’encaissement des créances ci-dessus
mentionnées et de la 2ème tranche d’augmentation de capital de 7,5Mio TND
prévue en 2007, sont de nature à aider la CDS à faire face à ses engagements
financiers».