SCI-Producteurs : Recette pour des rapports plus fructueux

 

deontologie2304.jpgLe
diagnostic l’a démontré : sociétés de commerce international et producteurs
ne sont nullement satisfaits de leurs rapports. Donc, pour mettre en place
une collaboration plus fructueuse donnant satisfaction aux deux parties,
Fatma Smaoui, l’universitaire chargée par la Chambre des Sociétés de
Commerce International, d’analyser les rapports SCI-producteurs dans toute
leur complexité, est arrivée à une conclusion : «l’assainissement des
relations producteurs-SCI nécessite un ensemble d’actions qui touchent à
plusieurs domaines et qui devraient être planifiées sur le moyen et long
terme». Ces domaines sont au nombre de quatre : communication, déontologie,
financier et formation.

Sur la déontologie et le
professionnalisme, Fatma Smaoui appelle à l’élaboration d’un «code de
déontologie» et à la conduite de «plusieurs actions de formation afin de
faire prendre conscience aux SCI de la nécessité du professionnalisme et de
ses différents impératifs».

L’universitaire insiste également sur la
nécessité d’encourager l’investissement dans le renforcement de la structure
financière, de gestion et humaine de la SCI, afin qu’elle atteigne la masse
critique lui permettant de bien s’acquitter de sa mission.

Mais, souligne l’auteur de l’étude, les
SCI ne peuvent «être performantes et développer leurs marchés étrangers et
leurs circuits de distribution» que «si elles sont adossées à des industries
qui leur assurent un approvisionnement continu et adapté aux marchés
étrangers».

Mais pour que l’action à entreprendre ait
les résultats escomptés, il faut, souligne Fatma Smaoui, réunir quatre
préalables.

Le premier est «une réelle volonté, une
implication et un engagement» des deux parties. Cet état d’esprit devrait se
traduire, notamment, par «un réinvestissement des gains dans le
développement de marchés pendant un certain temps, ainsi que le renforcement
de la structure financière pour une nouvelle étape de développement
international».

Le second préalable est «un encouragement
de la performance, une dévalorisation de la médiocrité et des sanctions pour
les contrevenants à la réglementation et à la déontologie du métier».

Troisième préalable, il faut «une capacité
de planification de la part des organismes publics d’encadrement et
d’orientation et de la part des opérateurs eux-mêmes : SCI et industriels
pris individuellement».

Quatrième préalable, il faut «une
transparence et une communication avec l’administration et les organismes
intervenants dans les opérations d’exportation».