[19/04/2007 14:28:17] HELSINKI (AFP) L’équipementier finlandais en télécoms Nokia a renforcé sa position de leader mondial des téléphones portables au cours du premier trimestre, malgré des résultats en baisse, plombés par des charges exceptionnelles et l’érosion de ses prix de vente, a-t-il annoncé jeudi. Nokia a indiqué avoir vendu 91,1 millions de combinés mobiles sur les 253 millions écoulés à travers le monde entre janvier et mars. Sur un an, ses ventes en volume ont augmenté de 21% tandis que le marché n’a progressé que de 18%. Nokia évalue sa part de marché mondiale à 36%, contre 35% un an plus tôt. Selon l’équipementier, les ventes de portables vont augmenter de 10% en 2007. Il prévoit de creuser encore l’écart avec ses concurrents mais ne se prononce pas sur une hausse de ses revenus compte tenu du glissement continu des prix. Le bénéfice net du trimestre sous revue s’est inscrit en baisse de 7%, à 979 millions d’euros. Par action, il est stable sur un an, à 0,25 euro, conforme aux attentes du marché, selon le panel du quotidien Kauppalehti et l’agence d’information financière SME. Les résultats ont été bien accueillis à la Bourse. Le titre de l’équipementier s’adjugeait 3,5%, à 18,16 euros à 16H30 (13H30 GMT) à Helsinki, dans un marché en légère hausse de 0,6%. Nokia a expliqué avoir enregistré d’importants éléments exceptionnels négatifs au cours du trimestre, de l’ordre de 70 millions d’euros, liés à la restructuration de services administratifs et de ses activités de recherche et développement dans plusieurs divisions. Sans ces charges, le bénéfice net serait ressorti à 0,26 euro, a souligné Nokia. Le chiffre d’affaires du groupe est ressorti à 9,8 milliards d’euros contre 9,5 milliards au trimestre correspondant de 2006, en hausse de 4%, légèrement en deçà des prévisions des analystes. Malgré la forte croissance des volumes, le chiffre d’affaires de la division téléphones portables a diminué de 5% par rapport au premier trimestre 2006, à 5,5 milliards d’euros. Nokia voit toujours ses prix de vente fléchir dans un environnement très concurrentiel et sur fond de forte croissance du marché dans les pays émergents, en particulier en Asie, où les téléphones les plus chers se vendent encore mal. Son prix moyen de vente a ainsi accusé un repli de 13% sur un an, à 89 euros contre 103 euros au premier trimestre 2006. C’est mieux, toutefois, que les 88,5 euros attendus par les analystes. Conjuguée aux éléments non récurrents, l’érosion des prix a fait chuter le bénéfice opérationnel de 7%. Le bénéfice imposable a reculé dans les mêmes proportions (-8%), mais est ressorti au niveau où l’attendaient les analystes. La division des réseaux a dégagé des revenus stables sur un an, à 1,7 milliard d’euros, mais son bénéfice opérationnel s’est effondré, ressortant à 78 millions d’euros contre 149 millions d’euros au premier trimestre 2006. Cela s’explique par “une part accrue des ventes sur les marchés émergents dans les ventes totales, une part accrue des ventes de services et une pression continue des prix dans le secteur”, selon Nokia qui n’escompte qu’une “croissance très modérée” du marché en 2007. |
||
|
