Election des chambres de commerce : L’«exception» sfaxienne

ccis0304.jpgEn
raison de l’ambiance surchauffée durant la campagne électorale et du nombre
record de candidats, on s’attendait à un taux de participation record aux
élections des chambres de commerce, organisée le 15 avril 2007. Surprise :
seuls des électeurs inscrits se sont rendus aux urnes ce jour-là.

En comparaison avec le précédent scrutin, remontant à sept ans, l’élection
pour le renouvellement des chambres de commerce et d’industrie, qui ont eu
lieu dimanche 15 avril 2007, constitue –avec un taux de participation
national de 57,22% (soit 103.563 inscrits sur un total de 181.000), contre
seulement 15%, sept ans plus tôt- sans conteste une belle surprise et un
victoire pour le ministère du Commerce et de l’Artisanat, qui en a piloté la
préparation et le déroulement, avec le ministère de l’Intérieur et du
Développement Local.

Mais ce chiffre cache des disparités entre gouvernorats. Sur un total de 24
gouvernorats, 23 enregistre un taux de participation supérieur –très souvent
largement- à 51%. A la notable exception de Sfax, les gouvernorats du Sud
distancent très largement les autres. Kebili (88,44%) arrive en tête, suivi
de Sidi Bouzid (88,19%), Tataouine (86,96%), Gafsa (86,66%), Gabès (78,96%).

Trois gouvernorats n’appartenant pas à la région dépassent la barre des 70%.
Il s’agit de Zaghouan (76,29%), de Kairouan (73,40%) et de Tozeur (72,37%).

L’unique gouvernorat du Sud –en plus de Sfax- à se situer en dessous de
cette barre est Médenine (65,84%). Dans la tranche des 60%, il est devancé
par La Manouba (69,46%), Le Kef (68,99%), Siliana (68,94%), Ariana (66,11%),
Béja (62%), Mahdia (61,48%) et Monastir (60,26%).

Dans le bas du tableau, on trouve quatre gouvernorats : Ben Arous (56,02%),
Jendouba (54,32%), Bizerte (52,04%) et Tunis (51,01%). Et c’est Sfax qui
ferme la marche avec le plus faible taux de participation (21,04%).

Concernant les conditions du déroulement de ce scrutin, M. Mohamed Laouini,
directeur du Commerce intérieur, au ministère du Commerce et de l’Artisanat,
souligne le fait que son département et celui de l’Intérieur «se sont
souciés» de garantir le «déroulement des élections dans la transparence».
Aussi, «toute personne qui a voulu se porter candidat ou voter, a pu le
faire conformément à la loi». Et «notre rôle s’est limité, donc, à garantir
les conditions adéquates pour le bon déroulement des élections».