Textile/habillement : Le temps presse en Méditerranée !

 

textile1710200.jpgCe
n’est pas uniquement l’ombre menaçante des exportations chinoises vers
l’Europe (qui ont augmenté de 21% en 2003 à 31% en 2006) qui plane sur les
industries de textile/habillement de la zone méditerranéenne puisque une
autre ombre, plus insidieuse (car elle vient de l’intérieur) se révèle de
jour en jour.

Ce qui se passe autour de nous nous porte naturellement à conclure que le
temps presse si nous souhaitons vraiment garantir la pérennité du
textile/habillement méditerranéen dans sa globalité.

Il n’y a pas de magie qui tienne et les Chinois ne viennent pas d’une
autre planète ! Il faut bien comprendre cela et se convaincre que c’est la
mobilisation et l’effort collectifs, au Nord et au Sud de la Méditerranée,
mais surtout la manière de tracer avec précision nos priorités, qui nous
feront voir de meilleurs jours.

Quelles sont nos priorités ? Avons-nous à cœur les acquis sociaux ? Le
respect de l’environnement est-il vraiment sacré pour nous ? Sommes-nous
définitivement conscients qu’un battement d’ailes de papillon à Tunis,
Nouakchott ou Damas aura immanquablement des effets déterminants à Paris,
Berlin ou Rome ?…

C’est seulement après avoir répondu le plus clairement possible à ces
interrogations que nous pouvons nous engager sur le plan pratique. Et là
aussi, il n’y a pas de magie mais des points qu’il faut traiter un à un,
méthodiquement et sans coup férir :

– Améliorer
l’environnement des investisseurs pour faciliter l’accès des PME aux
possibilités de financement.

– Assurer la
promotion du partenariat, notamment entre les clients et les fournisseurs.

– Stimuler la
coopération en soutenant la formation, la Recherche&Développement,
l’innovation technologique.

– Accélérer le
passage de la sous-traitance à la co-traitance (vitale pour le Sud).

– Instaurer un
système efficace et fiable de suivi des importations (pour lutter
efficacement contre les pratiques déloyales).

– Se conformer
aux exigences du développement durable et des normes sociales.

Nous partageons, certes, l’opinion de M. Afif Chelbi quand il affirme que
: ‘’Rien n’est gagné, loin de là, les défis sont quotidiens. Seules les
entreprises qui peuvent assurer leur mutation s’en sortent, les autres,
malheureusement, périclitent.’’ Mais nous estimons que tout cela doit
invariablement s’intégrer dans une conception méditerranéenne générale
concertée.