France : le déficit commercial de février en légère hausse, à 2,702 mds d’euros

 
 
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Un Airbus A380 à l’aéroport de Los Angeles, le 20 mars 2007 (Photo : Hector Mata)

[11/04/2007 09:27:09] PARIS (AFP) Le déficit commercial de la France s’est légèrement creusé en février par rapport à janvier à 2,702 milliards d’euros contre 2,612 milliards d’euros le mois précédent, avec des exportations dynamiques, notamment dans l’automobile, mais moins que les importations.

Sur les 12 derniers mois, le déficit s’établit à 26,861 milliards d’euros, selon les chiffres communiqués mercredi par les Douanes.

En février, on assiste à une “vive poussée des échanges” qui “atteignent leurs plus hauts niveaux”, souligne le communiqué des Douanes.

Les exportations ont augmenté d’un milliard d’euros à 33,438 milliards d’euros (contre 32,421 milliards en janvier) et les importations se sont accrues de plus d’un milliard d’euros à 36,140 milliards d’euros (35,033 milliards en janvier).

La hausse des exportations est “soutenue par une reprise des ventes de l’industrie automobile et une poussée des exportations agroalimentaires”, notamment les céréales et boissons alcoolisées, “dont la récente progression des ventes s’accentue”, indique le communiqué.

Les Douanes soulignent aussi que les exportations de biens intermédiaires effacent leur repli du mois précédent et que les ventes d’Airbus “restent très élevées” : la France a exporté 22 Airbus en février pour 1,403 milliard d’euros, contre 21 pour 1,031 milliard le mois précédent.

En revanche, les exportations de biens de consommation restent en retrait.

Du côté des importations, la progression par rapport au mois précédent vient “pour moitié du fait d’achats très élevés d’équipements professionnels”, notamment aéronautiques, mais aussi mécaniques et informatiques.

Les achats énergétiques, tout en restant en deçà de leur niveau de fin d’année 2006, “connaissent un léger rebond”.

Enfin, les importations de produits agroalimentaires sont, elles aussi, “dynamiques”, relèvent les Douanes.

Pour les économistes, le constat est nuancé. Pour Alexander Law, du cabinet d’études sectorielles Xerfi, “au final, il y a peu de chances de voir le déficit commercial de la France se rétracter par rapport à l’année dernière”, pourtant “il ne s’agit pas là du reflet d’une déliquescence de l’offre française, mais plutôt un signe de la vigueur de la demande intérieure”, ce qui “est assez bon signe”.

Nicolas Bouzou (Asterès) relève pour sa part que “si nos échanges avec l’Union européenne restent très dynamiques, c’est tout simplement que le Vieux continent (l’Allemagne en particulier) n’a pas encore pleinement ressenti les effets négatifs du ralentissement de la conjoncture aux Etats-Unis sur son économie”. Mais, avertit cet analyste, “cela devrait être le cas à partir de la fin du printemps”.

 11/04/2007 09:27:09 – © 2007 AFP