Contentieux gazier en mer de Chine : Tokyo et Pékin veulent “progresser”

 
 
SGE.KCU25.290307112407.photo00.quicklook.default-245x179.jpg
Le Premier ministre chinois Wen Jiabao le 30 septembre 2006 à Pékin (Photo : Andrew Wong)

[29/03/2007 11:24:30] TOKYO (AFP) Des représentants des gouvernements japonais et chinois ont affiché jeudi leur volonté de “progresser” dans les prochaines semaines pour régler leur contentieux gazier en mer de Chine orientale, avant une visite au Japon du Premier ministre chinois Wen Jiabao en avril.

“Nous avons eu des discussions orientées vers l’avenir et constructives, mais un important fossé nous sépare”, a déclaré un porte-parole du ministère nippon des Affaires étrangères.

“Nous espérons faire des progrès avant la visite du Premier ministre chinois”, du 11 au 13 avril au Japon, a-t-il ajouté.

Il s’agissait du septième round de négociations au sujet d’une zone réputée riche en gaz que se disputent les deux géants asiatiques, dont les relations se sont récemment réchauffées.

Lors des discussions de jeudi, Tokyo et Pékin sont convenues de mettre en place un comité conjoint d’experts.

Ces experts, parmi lesquels des ingénieurs spécialisés dans le forage maritime, se rencontreront pour la première fois la semaine prochaine, sans doute à Pékin, a précisé le porte-parole.

Pékin a également mis sur la table une proposition pour un développement conjoint que Tokyo a qualifié de “constructive”, selon Kenichiro Sasae, responsable des affaires asiatiques au ministère des Affaires étrangères nippon, qui conduit les négociations avec son homologue chinois.

Tokyo et Pékin sont d’accord depuis longtemps sur le principe d’une exploitation conjointe des gisements dans la zone contestée, située à l’ouest de l’archipel d’Okinawa (extrême sud du Japon).

Mais ils demeurent jusqu’à présent en complet désaccord sur la délimitation de la zone à exploiter et sur le tracé de la frontière maritime.

En août 2003, la Chine avait lancé des travaux de forage sur plusieurs kilomètres à l’ouest d’une ligne revendiquée par le Japon comme la frontière de ses eaux territoriales, à quelque 450 km à l’ouest d’Okinawa.

Pékin ne reconnaît pas cette ligne de démarcation, arguant que ses droits économiques s’étendent pratiquement jusqu’à Okinawa.

Les Japonais sont persuadés que, profitant de leur présence tout près de la ligne de démarcation, les Chinois forent en fait discrètement les fonds situés sous la zone économique exclusive du Japon pour s’emparer des réserves.

 29/03/2007 11:24:30 – © 2007 AFP