Airbus contre Boeing, ou quand ça ne vole très haut

 

___________________________________

Par

Ibtissem

 

dollareuro1.jpgLe
président d’EADS a résumé en une phrase la situation d’Airbus : ON PAIE LES
GENS EN EUROS QUI EST TRES CHER ET ON VEND EN DOLLARS QUI EST TRES BAS.
Evidement, vu mon ignorance totale des mécanismes financiers, j’ai mis du
temps à comprendre et à saisir que l’argent lui aussi avait un prix et dans
ce cas un symbole très frappant :

 

-le dollar sous forme de S avec 2 barres comme un soldat avec 2 barreaux
comme pour mieux vous emprisonner ;

– l’euro avec son E endormi sur son signe égal sous forme de lit…

 

Et derrière tout ça, une guerre sans merci entre 2 systèmes économiques qui
ne se font pas de cadeau. Et ce qui est encore plus marrant, c’est que les
fonds de pensions achètent des euros et font monter leur prix et les
revendent ensuite avec une plus-value pour récupérer des dollars et
parallèlement mettre à plat l’industrie européenne et surtout celle qui ose
partager le ciel avec la firme concurrente. Pauvre Europe, cet euro ne t’a
pas porté chance, et actuellement il coûte cher à tout le monde et quand on
voit la plus importante industrie -dont le carnet de commandes est plein-
obligée de dégraisser, on se dit que les économistes américains sont doués
et ils vont ensuite rafler la mise après cette démolition en règle.

 

Pour comprendre un peu cette guerre sans merci et l’impact d’une décision
qui peut parfois hypothéquer l’avenir, la Deuxième Guerre mondiale, qui a
coûté cher en vies humaines, a été très profitable aux US qui, à travers le
plan Marshall, faisaient payer les Allemands leur défaite et prêtaient de
l’argent aux autres Européens pour qu’ils se redressent et en ont profité
pour introduire le rock, le chewing-gum et le mac do. En France seul a
résisté la haute couture qui a 300 gros clients en majorité américains. Ceci
n’est pas une critique mais un constat : quand un pays a les moyens et qu’il
les utilise à bon escient, les retombées sont évidentes et comme l’a
toujours dit mon grand père, «il n’y a jamais eu de colons, il n’y a que des
colonisés».

 

Et pour revenir à EADS, et s’ils se réveillent un peu ces Européens, ils
n’ont qu’à penser à leur environnement et trouver des portes de sortie en
déménageant leurs industries même lourdes –et pas seulement les
sous-vêtements- dans les pays à bas coût et qui ont un minimum de
technologie -mais le voudront-ils ?- sinon, ils vont perdre les vêtements ;
les sous vêtements et le reste…