Le marché russe : une opportunité pour la filière textile tunisienne ?

 
 

textile310107.jpgLe Centre Technique du Textile (CETTEX), la Fédération
Tunisienne du Textile (FENATEX) et le Centre de Promotion des Exportations
(CEPEX) ont organisé, mardi 27 février 2007 à la Maison de l’Exportateur, un
“point pays” portant sur «Les opportunités du marché russe pour les
entreprises tunisiennes d’habillement».  

La part du secteur du textile et de l’habillement dans les
exportations tunisiennes vers la Russie a représenté 7,8% du total -qui
s’est établi,lui, à
7,114 millions de dinars. 

L’objet de cette journée était donc de mieux faire
connaître ce pays aux entreprises tunisiennes qui souhaitent y exporter
leurs produits. A cette occasion, M. Marc SADION-SONE, directeur d’une
société de conseils et représentation à Saint-Pétersbourg, a présenté une
communication sur les différentes facettes de
l’environnement macroéconomique et législatif en Russie ainsi que sur la
psychologie de l’acheteur en Russie.  

La
Russie constitue un formidable marché et on y perçoit une soif
particulièrement forte pour les produits étrangers.  

En effet, les Russes n’ont pas confiance en leurs produits
nationaux. En outre, Ils accordent une attention particulière au vêtement
qui représente un facteur de différentiation sociale. Il y a donc là des
opportunités importantes à saisir. 

Cependant, M. SADION-SONE a confirmé dans son intervention
tous les clichés qu’on pouvait avoir concernant ce pays : beaucoup de
fonctionnaires, peu de services, complexité de la bureaucratie, une
législation du travail permissive, manque de statistiques, manque de
planification, absence de stratégie d’entreprise, corruption, etc. Il y a,
par contre, un point essentiel qui distingue la Russie des pays européens et qui
concerne l’obligation de certification de tous les produits venant de
l’étranger par des organismes russes (GOST).  

Le décor étant planté, comment alors aborder le marché
russe ? Pour ce faire, M. SADION-SONE a expliqué qu’il faut bâtir un bon
plan stratégique : positionnement, ciblage et sélection des interlocuteurs
potentiels. Il est également souhaitable d’avoir un bureau de représentation
sur place, pour surmonter l’obstable de la langue.
 

Enfin, l’exportateur a intérêt à proposer des produits dans le
haut de gamme car les Russes recherchent plus la qualité que le prix.


Y.K.