Airbus : Villepin confirme les 10.000 suppressions de postes envisagées

 
 
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Des employés d’Airbus travaillent à l’assemblage d’un avion cargo A400M, à Brêmes en Allemagne (Photo : Roland Magunia)

[20/02/2007 11:01:10] PARIS (AFP) Dominique de Villepin a confirmé mardi sur RTL le chiffre de 10.000 suppressions de postes envisagées dans le plan de restructuration d’Airbus et a déclaré avoir demandé au co-président exécutif d’EADS Louis Gallois qu’il n’y ait “pas de licenciement sec”.

“Ajuster les besoins de l’entreprise, ça implique des mesures en termes d’emploi qui sont difficiles”, a dit le Premier ministre. “Nous devons préserver l’avenir industriel de ce groupe”, a-t-il ajouté.

“10.000 postes, c’est ce qui est envisagé dans le plan. Encore faut-il se préoccuper de la façon dont les choses sont faites. Nous le disons: pas de licenciement sec, une réponse doit être apportée à chacun”, a-t-il insisté.

Interrogé sur l’éventuel report d’un tel plan, M. de Villepin a estimé qu’il n’était “jamais bon de différer les décisions qui doivent être prises”. “Je pense qu’il faut trouver un accord rapidement”.

“Nous avons posé une règle claire pour chacun. Pas de licenciement sec dans cette entreprise. Chaque site doit trouver sa place et sa vocation”, a-t-il souligné.

“C’est ce que j’ai dit à Louis Gallois”, qu’il a eu “longuement au téléphone” lundi, “mais il y a une difficulté supplémentaire: c’est une entreprise très largement franco-allemande, européenne. Eh bien il faut trouver une répartition équitable entre les uns et les autres”, a-t-il dit.

“J’ai appelé Angela Merkel (NDLR, la chancelière allemande) pour lui dire notre souci de trouver une solution qui puisse être acceptable par les uns et pas les autres”, a-t-il insisté.

“Le président Jacques Chirac rencontrera vendredi Angela Merkel. C’est une question que nous voulons traiter au plus haut niveau. Je veux rendre hommage au travail et à la façon dont Louis Gallois aborde ces questions”, a poursuivi M. de Villepin.

Airbus a dû reporter l’annonce prévue mardi d’un plan de restructuration crucial, faute de consensus des partenaires européens sur la répartition du programme de long-courrier A350, ce qui illustre les difficultés chroniques du groupe à dépasser les rivalités franco-allemandes.

 20/02/2007 11:01:10 – © 2007 AFP