Les services à valeur ajutée

 

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Plusieurs raisons font que les services à valeur ajoutée ne sont pas assez
“attrayants” pour “nos entrepreneurs tunisiens”:

1. Tout d’abord, le système d’octroi d’agréments pour ce genre de services,
bien que légitime, en dissuade plus d’un. Ceci étant dit, des dizaines
d’agréments ont été délivrés…

2. Il s’agit plutôt d’attirer les pros du domaine que n’importe quel
entrepreneur; ce sont ceux-là qui permettent le vrai essor de SVA; or, pour
attirer les pros, il faut des garanties de marché et de propriété… et
quand on voit, par exemple sur certains journaux de la place des sonneries à
coder offerts aux lecteurs … Aussi les échanges de jeux et de logos et
sonneries.

3. Les SVA demandent la contribution de 3 types de métiers… le métier
technique/Informatique, le métier Marketing et celui des Telecoms,
heureusement couvert par les opérateurs. La plupart des fournisseurs de
service de la place (tous, exceptés 2-3) sont des techniciens et donc
pêchent par un manque de créativité commerciale.

4. Ce qui attire le plus les promoteurs sérieux dans ce domaine, ce sont les
services à fort potentiel de revenus, les services de masse… pour TV7, le
contrat exclusif signé entre l’ANPA et l’un des FSVA , pour Hannibal TV, ils
fournissent eux-mêmes les SVA excluant tous les autres… Quant aux
programmes des chaînes satellitaires, le partage des revenus fait que FSVA
ne perçoit qu’un pourcentage minime des revenus… en général moins de
15%… si on exclut les cotes parts des opérateurs et des producteurs et les
relais locaux…

5. Certaines applications à base de positionnement ou de chat ne sont pas
encore autorisés et donc des domaines prometteurs en sont exclus.

6. Le fait que les Tunisiens soient des grands utilisateurs de SMS ne
garantit pas que c’est des aussi grands utilisateurs de SVA… la nature du
marché est différente: le premier étant un marché de communication, le
deuxième plutôt de l’entertainment, et ce marché dépend notamment de
l’habitude des Tunisiens d’acheter des contenus (jeux, musique,…) qui est
légendairement faible en Tunisie.

7. Curieusement, et je semble un peu contredire ici les premiers arguments
avancés plutôt… Le modèle de partage de revenus appliques par l’un des
deux opérateurs au lancement des premiers services SVA, trop favorable aux
FSVA les plus petits… a encouragé beaucoup d’amateurs à se doter
d’agréments et d’opérer dans ce secteur en diluant la focalisation et donc
en désintéressant certains potentiellement plus pros. Voilà en quelques
points des raisons qui, à mon sens et de par ma modeste expérience,
empêchent les SVA de décoller et d’atteindre la maturité qu’ils devraient.

Slim SAIDI


Réaction à l’article :
TIC : Derrière le GSM…, le marché !


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