Les prix du pétrole baissent encore, déprimés par la météo aux USA

 
 
SGE.DQX69.271206175621.photo00.quicklook.default-245x163.jpg
Le New York Mercantile Exchange (Nymex), le 20 septembre 2006 à New York (Photo : Michael Nagle/)

[27/12/2006 17:56:41] LONDRES (AFP) Les cours du brut ont reculé mercredi à des plus bas depuis un mois, à quelques dizaines de cents seulement du seuil de 60 dollars, toujours déprimés par la douceur inhabituelle de l’hiver aux Etats-Unis.

Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris) sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en février reculait de 16 cents, à 60,94 dollars.

A Londres, sur l’IntercontinentalExchange (ICE), le baril de Brent de la mer du Nord grappillait 1 cent à 61,11 dollars, sur l’échéance de février.

Les cours se sont repliés en séance jusqu’à à 60,39 dollars le baril à Londres, et 60,28 dollars à New York, des plus bas depuis le 27 novembre, il y a exactement un mois.

“C’est toujours la météo qui influe sur les cours. Il n’y a pas eu d’autre nouvelle d’importance ces derniers jours”, a expliqué Mike Wittner, analyste à la banque Calyon.

M. Wittner faisait allusion aux températures douces dans le nord-est des Etats-Unis, la région qui est la plus grosse consommatrice de fioul de chauffage au monde.

Selon le centre américain Meteorlogix, les températures y ont été de 5 à 8 degrés supérieures à leurs normales saisonnières pendant le long week-end de Noël.

Une baisse de la demande se traduit par une pression à la baisse sur les prix du brut. D’après les services météorologiques américains, la demande en fioul de chauffage dans le nord-est américain devrait cette semaine être inférieure de 23% à la normale.

Dans ce contexte, le facteur climatique éclipse les inquiétudes géopolitiques, à la fois en Iran et au Nigeria.

L’Iran est soumis à des sanctions du Conseil de sécurité de l’Onu, visant ses programme nucléaire et balistique, à cause de son refus de suspendre son enrichissement d’uranium. “Mais ces sanctions ne concernent pas les exportations de pétrole et l’Iran n’a pas menacé de limiter ses exporatations à cause d’elles”, a relevé John Kilduff, de la Fimat.

Le Nigeria, premier producteur de pétrole d’Afrique avec une moyenne de 2,6 millions de barils par jour, est par ailleurs toujours sujet aux attaques de groupes séparatistes armés. Ces attaques sur des infrastructures pétrolières ont réduit de 25% environ la production du pays depuis le début de l’année.

 27/12/2006 17:56:41 – © 2006 AFP