Euro Disney : 500.000 visiteurs de plus mais les comptes dans le rouge

 
 
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Le parc Disneyland Resort Paris à Marne-la-Vallée (Photo : Jean-Pierre Muller)

[08/11/2006 17:33:31] PARIS (AFP) Les parcs de Disneyland Paris ont attiré cette année 500.000 visiteurs de plus, renouant ainsi avec une fréquentation qui avait commencé à fléchir après les attentats du 11 septembre 2001, mais les comptes de la société gestionnaire Euro Disney peinent à sortir du rouge.

Cet engouement accru pour les parcs aux couleurs de Mickey a été dû aux Français, qui représentent désormais 42% du total des 12,8 millions de visiteurs, et aux Espagnols dont le nombre a augmenté de 11%, a expliqué Ignace Lahoud, directeur général adjoint des finances.

Une hausse de la fréquentation qui se traduit par des recettes annuelles en progression de 4,5%, à 1,088 milliard d’euros, “un plus haut historique”, a-t-il indiqué en présentant mercredi les comptes annuels.

Ni les caprices de la météo ni les grèves du personnel et remoux sociaux autour de l’application des 35 heures ont, semble-t-il, dissuadé les visiteurs, même si le niveau de fréquentation de 2002 (13,1 millions) n’est pas encore tout à fait rétabli.

La dépense moyenne par visiteur des parcs à thèmes a augmenté de 44,3 à 44,8 euros et le taux d’occupation des hôtels de 80,7% à 83,5%.

Attirés par de nouvelles offres tarifaires (rabais en cas de réservation du billet d’entrée cinq jours à l’avance), ce sont surtout les Franciliens (+12%), qui ont retrouvé le chemin de Disneyland, à Marne-la-Vallée (30 km à l’est de Paris).

Son rival, le parc Astérix, à Plailly (Oise) au nord de Paris, a dû en revanche accuser cette année un recul de sa fréquentation, imputé par un porte-parole de la Compagnie des Alpes, propriétaire du parc, aux “pluies du mois d’août”. Le nombre de visiteurs est passé à 1,7 million, contre 1,8 million l’an dernier.

Quant à Euro Disney, son président Karl Holz a qualifié les résultats d'”encourageants” mais n’a pas fixé de délai pour un retour aux bénéfices.

“C’est un pas dans la bonne direction mais la route vers la rentabilité prend du temps”, a commenté l’Américain, qui a pris les rênes de cette filiale à 39,8% de la multinationale Walt Disney en mai 2005.

Euro Disney, qui s’apprête à fêter l’année prochaine son 15e anniversaire, reste pour la cinquième année consécutive dans le rouge, avec une perte nette de 73,1 millions d’euros.

Le cours du titre “ne reflète pas la capacité opérationnelle” du groupe, a relevé M. Holz. Les actionnaires ont vu fondre le cours du titre de 72 francs (11 euros), lors de son introduction en Bourse en 1989, à quelque 0,07 euro aujourd’hui.

Une volatilité qui se confond avec l’histoire mouvementée du parc d’attractions, à l’image de ses montagnes russes, marquée par une valse des présidents: M. Holz en est le sixième depuis son ouverture en avril 1992.

En 2005, une restructuration de la lourde dette, désormais réduite à 1,9 milliard euros, et une augmentation du capital ont permis de dégager des fonds pour financer les nouvelles attractions du parc. La dernière en date, Buzz Lightyear Laser Blast, n’a pas été étrangère à la hausse de fréquentation.

 08/11/2006 17:33:31 – © 2006 AFP