GM/Renault-Nissan : le Conseil d’administration de GM s’achève sans décision

 
 
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Le siège de General Motors à Detroit, le 12 juillet 2006 (Photo : Jeff Haynes)

[04/10/2006 06:07:14] DETROIT (AFP) Le Conseil d’administration de General Motors s’est réuni mardi mais n’a pas annoncé de décision sur la poursuite des discussions avec le groupe franco-japonais Renault-Nissan sur une éventuelle alliance, a indiqué un porte-parole du premier constructeur américain et mondial.

“Le Conseil d’administration de GM s’est terminé. Nous n’avons pas l’intention de publier un communiqué ce (mardi) soir sur le déroulement de nos discussions avec Renault-Nissan”, a indiqué Tom Wilkinson, lors d’une brève déclaration.

Le PDG de GM, Rick Wagoner, devait présenter au Conseil d’administration un exposé sur l’avancement de ces négociations qui ont été formellement lancées à la mi-juillet. Les trois constructeurs s’étaient alors fixé un délai de trois mois pour procéder à un passage en revue des synergies potentielles d’un rapprochement.

Jerry York, l’un des membres du Conseil d’administration représentant Kirk Kerkorian, le principal actionnaire individuel de GM, devait lui de son côté presser pour la nomination de conseillers extérieurs au groupe pour évaluer les bénéfices possibles d’une telle alliance. C’est à l’initiative de Kirk Kerkorian que les discussions entre GM d’un côté et de Renault-Nissan de l’autre ont été initialement amorcées.

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Le PDG de General Motors, Rick Wagoner, au Mondial de l’automobile le 28 septembre 2006 (Photo : Pierre Verdy)

Selon Sean McAlinden, analyste au Center For Automotive Research à Ann Arbor (Michigan, nord), GM demanderait à Renault-Nissan le versement d’une somme de 5 milliards de dollars comme pré-condition à toute participation croisée entre les trois groupes.

L’un des points sensibles des discussions porterait également sur les politiques d’achats des trois groupes, où Nissan aurait beaucoup à gagner d’une alliance mais GM beaucoup moins.

Plusieurs responsables de GM, tels le directeur financier Fritz Henderson et le responsable des activités en Amérique du nord Troy Clarke, seraient aussi assez sceptiques sur les vertus d’une alliance avec le groupe franco-japonais.

GM a engagé un plan de restructuration en profondeur pour se redresser après avoir subi une perte de 10,6 milliards de dollars l’an dernier. Le vice-président du groupe Bob Lutz a souligné la semaine dernière que le redressement du groupe était bien engagé.

“Lors du deuxième trimestre, nous avons surpris beaucoup de gens en affichant des résultats financiers meilleurs que prévus et en devenant une entreprise plus efficace”, a-t-il dit.

General Motors avait alors fait état d’une perte nette de 3,2 milliards de dollars après un bénéfice de 445 millions au premier trimestre. Cette perte était essentiellement imputable à une provision de 4,3 milliards pour la restructuration des activités de GM en Amérique du Nord. Hors exceptionnels, GM avait été en mesure d’afficher un bénéfice de 1,2 milliard.

Kirk Kerkorian pousse toutefois à une alliance car il estime que cela contribuerait à soutenir le cours de l’action GM, a estimé Sean McAlinden.

Celle-ci a terminé mardi en baisse de 0,27% à 33,41 dollars après que le constructeur ait annoncé pour septembre une baisse de 6,8% de ses ventes de voitures. Hors ventes aux flottes, le recul n’est toutefois que de 3%.

 04/10/2006 06:07:14 – © 2006 AFP