Jeux par SMS et conformité à la loi

 
 

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jeux par SMS pullulent et nombreuses sont les entreprises aujourd’hui qui
vous proposent de gagner des centaines de dinars, voire des milliers de
dinars si vous composez tel numéro ou si vous envoyez tel SMS. Si certaines
entreprises, Tunisie Télécom ou Tunisiana par exemple, montrent au public
les gagnants, il n’en est pas de même pour une bonne partie du reste. Or il
est indéniable que montrer les gagnants au public est une preuve du respect
de l’éthique et une honnêteté dans le jeu organisé.

Mais il ne s’agit pas de l’unique problème des jeux par SMS ou par serveur
vocal, car l’autre problème est, à notre avis, nettement plus grave.
Organiser un jeu par SMS et faire valoir que le gagnant va toucher 1000
dinars par exemple, c’est comme s’il s’agissait d’un loto ou de quelconque
autre jeu de hasard. On remplit les caisses avec les revenus du serveur
vocal et du SMS puis on donne des miettes au gagnant. Alors trois questions
s’imposent : les jeux de hasard sont strictement interdits par la loi
tunisienne qui le stipule clairement et qui fait exception des paris du turf
et du promosport.

La deuxième question est la nature même de l’entreprise qui organise ce type
de jeux de hasard : est-ce son activité pour le faire ?

La troisième question est le règlement des taxes (généralement lourdes) sur
les recettes que ces entreprises engrangent ! Et il ne s’agit pas de payer
une taxe pour un service SMS à valeur ajoutée, alors que c’est d’un jeu de
hasard qu’il s’agit. Que ces jeux soient limités dans le temps, réalisés en
toute transparence et qu’ils soient sans obligation d’achat afin que
l’esprit marketing demeure, c’est une chose. Que ces jeux soient répétitifs
durant une année (et on ne parle pas de ceux qui sont permanents), que l’on
ne voie pas les têtes des gagnants et qu’on ramasse une belle cagnotte sur
le dos de participants cherchant le gain facile est tout simplement
dangereux et les autorités de tutelle doivent agir avec cette nouvelle
tendance.


R.B.H.