Les nouvelles valeurs de la Banque du Sud

 
 


banks240.jpgSix
mois après l’arrivée de nouveaux actionnaires aux commandes, la Banque du
Sud -rebaptisée «Banque Attijari de Tunisie» et «Attijari bank» commence à
montrer les premiers signes du changement. Ce renouveau se perçoit notamment
au niveau du soin apporté à la qualité du service et de la communication
avec le public, d’une façon générale, et avec sa clientèle en particulier.

Six mois après l’arrivée aux commandes des nouveaux actionnaires
majoritaires que sont Attijariwafabank et Banco Santander, l’ex Banque du
Sud (B.S.) commence à montrer les premiers signes d’un changement appelé à
être très profond et à en toucher tous les aspects. Le renouveau de cette
banque, parmi les plus anciennes du pays, se perçoit notamment au niveau du
soin apporté à la qualité du service et de la communication avec le public
d’une façon générale et avec sa clientèle en particulier.

Au niveau du service, la banque s’est distinguée en prenant la décision peu
habituelle d’ouvrir ses guichets les samedi de 9 à 12 heures «dans le cadre
de l’amélioration de ses services» et pour permettre à ses clients «une plus
grande souplesse durant les vacances». La B.S. a également ouvert sa 94ème
agence à la mi-juillet.

Le changement de style en matière de
communication a été encore plus éclatant et affiché dès le début. Rompant
avec le style par trop guindé et très distendu de la plupart des banques de
la place, la Banque du Sud semble vouloir instaurer une communication
et,partant, une relation plus étroite avec son environnement. De ce fait, là
où les autres établissements se contentent très souvent de l’insertion de
pleines pages dans la presse pour la publication des résultats partiels puis
définitifs de l’exercice écoulé, la Banque du Sud s’adresse à ses clients
par des communiqués à l’occasion de chaque événement important.

Le premier a été
publié début décembre 2005, après la prise de fonction de la nouvelle équipe
dirigeante. Mais outre ces changements au niveau du management (départ de
l’ancien président directeur général, M.Slimène Bettaieb, et la cooptation
de MM. Moncef Chaffar et Ahmed Rahhou en qualité d’administrateurs, et la
nomination de MM.Moncef Chaffar et Mohamed Haitami, respectivement comme
président du conseil d’administration et directeur général), ce premier
communiqué a surtout informé le public de deux éléments importants.

Le premier est que
le conseil d’administration «a demandé au directeur général de procéder à un
diagnostic complet de la banque, afin de présenter au prochain conseil
d’administration, un plan stratégique visant à positionner la Banque du Sud
comme un acteur essentiel du système bancaire tunisien ». L’objectif étant
de faire de la banque «une institution de référence, situant ses
performances aux standards internationaux, notamment en termes de gestion
des risques, de contrôle interne et de gestion des ressources humaines et
inscrivant sa démarche dans le cadre d’un dispositif de gouvernance aux
meilleurs normes ».

Le deuxième est
que «les administrateurs ont assuré le directeur général de leur soutien et
ont confirmé leur volonté d’accompagner le projet de développement de la
Banque du Sud et l’inscrivant dans une perspective d’accompagnement de
l’économie nationale ».

Le deuxième
communiqué a été publié après la réunion du conseil d’administration en date
du 9 juin 2006. Il a servi à informer le public sur le «développement de
l’activité conformément aux prévisions », au «programme stratégique Phénix
», au «système de gouvernement conformément aux meilleurs standards » et à
la «nouvelle appellation, nouvelles perspectives ».

Sur l’activité, on
a ainsi appris «le développement des indicateurs de l’activité en cours de
l’année 2005, malgré le résultat négatif annoncé (-4,1 millions de dinars).
Ce qui reflète l’adoption par la banque d’ «une politique de couverture des
risques conformément aux meilleurs standards internationaux ».

Concernant le
programme stratégique adopté par le conseil d’administration, il a été
révélé qu’il visait à «permettre à la banque de retrouver ses équilibres
fondamentaux et de respecter les standards internationaux dans les
différents domaines, notamment organisationnels, informatiques et
commerciaux ».

A propos de la
gouvernance, la banque a annoncé la mise en place d’«un mode de gestion
collégial, conformément aux meilleurs standards » et «d’une politique de
gestion des risques » anticipant sur les règles prudentielles de «Bâle II ».

Enfin, le
communiqué a annoncé la « nouvelle couleur », en l’occurrence la nouvelle
appellation de la banque – la ««Banque Attijari de Tunisie»» , et
l’élaboration d’un nouveau sigle.

Mais le changement
le plus important est peut être celui qui a touché le management
profondément remanié dans une certaine «douleur», dit-on, et, surtout, dans
une absolue discrétion.