Hewlett-Packard : le plan social mis en oeuvre après d’intenses négociations

 
 
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Des représentants des syndicats de Hewlett Packard devant le siège du groupe, le 23 septembre 2005 à Issy-les-Moulineaux (Photo : Jack Guez)

[27/07/2006 17:22:34] PARIS (AFP) Le plan social du groupe informatique américain Hewlett-Packard, dont l’annonce avait provoqué un tollé politico-syndical en 2005 en France, est désormais sur les rails, au terme d’intenses négociations sur les 989 suppressions de postes, qui se feront via des départs volontaires.

Les élus du personnel des deux entités du groupe HP France ont “émis un avis favorable à l’unanimité sur la mise en oeuvre du plan de sauvegarde de l’emploi” (PSE), un vote qui clôt les consultations sur le plan social, a annoncé jeudi la direction dans un communiqué.

Elle se “félicite de la richesse du dialogue social établi avec les représentants du personnel”.

Le plan s’engage à ce qu’il n’y ait “aucun licenciement forcé”, et accepte “l’ensemble des candidatures au départ volontaire: 515 personnes chez HPF (activités commerciales) et 474 chez HPCCF (Centre de compétence France), soit un départ de 989 volontaires”, sur un total d’environ 5.000 salariés en France, selon le communiqué.

La direction avait ouvert dans le cadre du PSE un plan de départ anticipé volontaire mais ce dernier s’est révélé “excédentaire” avec “près de 350” départs volontaires de plus que prévus pour l’ensemble du groupe.

Ce surplus l’a contrainte d’annoncer, à la demande des syndicats, un “plan de réembauche d’ici fin 2007”, avec 170 embauches chez HPF et 80 chez HPCCF.

Dans l’entité HPCCF, “sans la réembauche de 80 personnes, “certains pans d’activités auraient été fragilisés”, a expliqué à l’AFP Christophe Hagenmuller, délégué syndical central CFE-CGC.

Pour Laurent Viallard, délégué syndical central CGT à HPCCF, “l’effet valise” – avec un plafond de 400.000 euros de compensations financières – explique en partie le nombre de départs, ce qui n’empêche pas “le ras-le-bol des salariés, incertains de l’avenir, qui a également joué”.

“La totalité des départs (intégrant les départs en pré-retraite) concerne 765 cadres et 224 non cadres”, précise la direction.

HP avait annoncé le 12 septembre 2005 la suppression de 5.969 emplois en Europe, dont 1.240 en France, environ un quart des effectifs dans l’Hexagone.

L’affaire avait alors déclenché un véritable tollé politico-syndical.

Pour la première fois dans l’histoire du groupe, les cadres sont descendus en masse dans la rue.

Sur le plan politique, l’affaire avait été dénoncée par les collectivités locales et le plus haut niveau de l’Etat, avec l’intervention directe du Premier ministre, Dominique de Villepin, sous la bannière du patriotisme économique.

Cette mobilisation avait obligé l’entreprise à revoir sa copie, permettant de sauvegarder plus de 400 emplois sur les 1.240 suppressions annoncées, en contrepartie néanmoins de la remise en cause de l’accord 35 heures.

Quatre syndicats de HP (CFTC, CFE-CGC, CGT et FO) ont signé ce nouvel accord sur l’aménagement du temps de travail (RTT) qui fait passer de 206 à 216 le nombre de jours travaillés par an.

 27/07/2006 17:22:34 – © 2006 AFP