Etats-Unis : 35.000 salariés de GM ont accepté le plan de départs volontaires

 
 
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Le logo de GM (Photo : Stan Honda)

[27/06/2006 05:41:44] DETROIT (AFP) Quelque 35.000 salariés de General Motors (GM), soit plus de 10% du total, ont souscrit au programme de départs volontaires négocié avec les syndicats afin de réduire les effectifs en Amérique du Nord, a annoncé lundi le groupe automobile américain.

GM prévoit désormais d’avoir atteint le 1er janvier 2007, “soit environ deux ans avant l’échéance initialement fixée”, son objectif de 30.000 suppressions de postes dans ses usines nord-américaines, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Bousculé par les constructeurs étrangers et vendant moins bien ses gros 4X4 sur fond d’essence chère aux Etats-Unis, GM a entrepris en 2005 une vaste restructuration en Amérique du Nord. Il avait annoncé en novembre son intention de supprimer jusqu’à 30.000 emplois d’ici à 2008. Cet objectif de réductions de coûts sera donc atteint plus tôt que prévu.

GM envisage désormais d’atteindre dès la fin de 2006 un rythme annuel d’économies d’au moins 8 milliards de dollars sur sa structure de coûts en Amérique du Nord, au lieu des 7 milliards de dollars prévus précédemment, a indiqué son PDG Rick Wagoner lors d’une conférence téléphonique.

Ce dernier a toutefois balayé l’idée que ces économies puissent provenir d’autres fermetures d’usines que la douzaine déjà programmée. “Nous ne modifions pas nos objectifs par rapport à ce qui été annoncé en terme de capacités de production”, a dit le PDG.

Les quelque 113.000 salariés de GM payés à l’heure aux Etats-Unis (sur environ 327.000 employés dans le monde) avaient jusqu’à vendredi minuit pour souscrire à ce programme de départs volontaires. D’après des résultats préliminaires, quelque 35.000 ont souscrit. Ils disposent d’un délai de sept jours pour revenir éventuellement sur leur décision.

GM a précisé que ces chiffres n’incluaient pas les départs recherchés aussi sur une base volontaire par l’équipementier Delphi, son ancienne filiale actuellement placée sous la protection de la loi sur les faillites.

Pour financer ces départs, le numéro un mondial de l’automobile va provisionner dans ses comptes quelque 3,8 milliards de dollars net d’impôts, a souligné Rick Wagoner. La majeure partie de la charge va être inscrite dans le bilan du deuxième trimestre. GM a promis “des détails financiers supplémentaires” lors de la publication de ces résultats dans environ trois semaines.

Le programme de départs volontaires a séduit quelque 33.800 salariés syndiqués à l’UAW (United Auto Workers) et 1.200 autres de la branche industrielle de CWA (Communications Workers of America), selon le groupe.

GM proposait deux types de départs, dont l’un avec des indemnités plus élevées à condition d’abandonner toute prétention à la couverture maladie pendant la retraite. Quelque 4.600 employés ont accepté cette première option (incluant une indemnité payable en une fois de 140.000 dollars pour une ancienneté d’au moins 10 ans), tandis que 30.400 ont choisi une retraite anticipée avec maintien des avantages sociaux, a précisé GM.

Les investisseurs semblaient satisfaits par les résultats du programme. Vers 22H15 GMT, dans les échanges électroniques suivant la clôture de Wall Street, l’action GM prenait 1,08% à 28,05 dollars. Elle avait fini la séance officielle sur un gain de 2,89% à 27,75 dollars.

Sur l’ensemble de l’année 2005, GM avait accusé une perte nette de 10,6 milliards de dollars, contre un bénéfice net de 2,8 milliards en 2004.

 27/06/2006 05:41:44 – © 2006 AFP