Il vient d’annoncer la couleur
alors qu’il n’y a que quelques jours qu’il a été élu à la tête de la Chambre
régionale des Conseil fiscaux de Tunis. Car, déjà, M. Mohamed-Salah Ayari a
un programme ambitieux, spécialement en ce qui touche directement aux
aspects professionnels.
Ce qui attire d’abord l’attention, c’est l’insistance de M. Ayari à
souligner que ce programme se fera en collaboration avec le ministère des
Finances et les départements concernés. Cela veut dire que les Conseils
fiscaux ne veulent en aucun cas jouer cavalier seul. Et ils ont raison, à
notre sens, simplement parce que les grands dossiers qui sont en jeu ont
besoin d’un haut niveau de mobilisation pour y faire face (la libéralisation
des services, la mise à niveau…).
Le plus clair du programme de M. Ayari poursuit l’amélioration tant attendue
des conditions de travail des Conseils fiscaux. Mais pas dans l’absolu, car
il cite explicitement quatre axes majeurs de déploiement. D’abord, assurer
aux Conseils fiscaux une formation adéquate (axée essentiellement sur la
technique fiscale et comptable) au sein de l’Université tunisienne. Puis,
prévoir des stages pratiques pour les nouveaux membres. Ensuite, protéger la
profession des intrus pour qu’elle ne soit exercée que par les personnes
ayant les qualifications requises. Enfin, sensibiliser les entreprises au
rôle déterminant des Conseils fiscaux (conseils avisés, audit fiscal pour
identifier les défaillances et réduire, en conséquence, le risque fiscal…).
Cerise sur le gâteau, le nouveau président de la Chambre soutient que sa
priorité essentielle consistera à l’élaboration de l’Ordre des Conseils
fiscaux, ‘’rêve’’ longtemps caressé par son prédécesseur et par le plus
clair de la profession.
Les conditions sont-elles aujourd’hui spécialement propices pour ces
ambitions ? Nous le croyons au moment où tout ce qui touche au domaine
fiscal en Tunisie est en train de bénéficier de la plus grande attention de
toutes les institutions concernées.
Il vient d’annoncer la couleur
